Lundi 9 et mercredi 11 septembre 201 - Géographie - Des cartes pour comprendre le monde

Méthodologie du schéma (A REPRENDRE DANS LE CAHIER DEDIE)

Un schéma comporte:

- un titre en noir (problématisé) / jamais "schéma de..."


- une légende de 6 à 9 figurés en noir


- des repères géographiques (océans, détroits, caps, villes...)


Le schéma résume une pensée clairement, il est synthétique. Il vient en appui d'une explication ou il ne substitue pas à elle. Il doit être introduit.


- jamais de recto-verso


- une légende est organisée en parties, avec des titres problématisées et soulignés en noir.


- hachures toujours régulières et avec le même angle


- Aplats se font dans des rectangles identiques, en noir et réguliers.


- jamais de typex et de fluo


- Jamais de minuscules TERMINALE


- feutres pour flux et figurés remarquables, importants et à faire ressortir


- Crayons de couleur servent aux aplats


Séance 3 - Une lecture géoéconomique du monde actuel : un monde profondément inégalitaire, dominé par plusieurs pôles de richesses, un monde où l'intensification des échanges liée à la mondialisation traduit l'émergence de nouvelles puissances économiques et "le basculement du monde" (basculement du centre de gravité du monde) vers l’Asie mais aussi une tendance au repli

Cours magistral

Qu'est ce que la géoéconomie ? Que nous permet-elle de comprendre du monde contemporain ?


Dans le monde de l'après Guerre froide, au début de la décennie 1990, les Etats-Unis dominent le monde. C'est le moment de la pax americana, c'est à dire de l'hyperpuissance américaine (Hubert védrine)

A la suite des théories développées par Francis Fukuyama dans la fin de l'histoire et le dernier homme, l'occident pense que la guerre est achevée et que le mond eentre dans une ère de paix définitive et d'expansion démocratique sans fin où tous lesproblèmes seraient réglés de manière collégiale et multilatérale avec l'aide des organisations et institutions internationales comme l'ONU. L'économie devient alors pour certains, le marqueur de la puissance des Etats. C'est dans ce contexte que nait la géoéconomie.

 
   
Définitions de géoéconomie 

"La géoéconomie est l'étude des flux économiques et sociaux mondiaux et des interactions de leurs acteurs rapportée à la notion de puissance, c'est à dire leur capacité d'influence et/ou de contrainte."


"La géoéconomie est la discipline qui analyse les relations entre la puissance économique, l'espace et le monde."
Les 100 mots de la géopolitique, Que sais je ?, Pascal Gauchon et Jean-Marc Huissoud
Traduction: Comment l’étude des flux économiques et sociaux à l’échelle du monde permet -elle de saisir autrement la puissance des Etats et des autres acteurs, et donc leur capacité d’influence ou de contrainte.


Qui en est l'inspirateur ? C'est Edward Luttwark, géopoliticien américain, qui produit ce concept dans les années 1990 au moment où l’hyperpuissance américain (H.Védrine) dominait.

En France, c'est Pascal Lorot qui va diffuser et populariser les théories de Luttwark :
https://www.cairn.info/revue-geoeconomie-2009-3-p-9.htm  


Cours en autonomie:

La classe est divisée en deux ensembles qui se partagent en groupes les questions posées et leurs résolutions. 20 minutes

Groupe 1 - l'organisation géoéconomique du monde, ses acteurs et la remise en cause des représentations traditionnelles: le monde de la mondialisation contemporaine
1,2,3,4 pages 22-23

Quels sont les acteurs principaux de l'économie mondiale ?
Quels sont les espaces les plus riches ? Les plus développés du globe ?
Comment s'organisent l'économie mondiale et les flux d'échanges mondiaux ? 
Quels liens existe-t-il entre les lieux d'émission et de réception de ces flux ?
Quelle remise en cause le "basculement du monde" en faveur de l'Asie et des émergents entraîne-t-il dans la représentation géoéconomique du monde (4 page 23) ?

Groupe 2 - le rôle des émergents dans le "basculement du monde"
2 page 25 + 3, 4, 5 page 25

Que sont les pays émergents ? Quels sont les principaux ?
Que changent les pays émergents dans l'organisation et les représentations géoéconomiques du monde ?
Quels États remettent en cause en profondeur l'ordre géoéconomique et géopolitique du monde ? Quels critères permettent de parler de puissances émergentes ?
Quelles sont les limites à apporter à la notion d'émergence et celles des puissances émergentes ?

Reprise en cours dialogué:

Comment s'organise l'économie mondiale ? Qui la commande et la domine ?

A) l'organisation géoéconomique du monde, ses acteurs et la remise en cause des représentations traditionnelles : le monde de la mondialisation contemporaine


Quels sont les acteurs de l’économie mondiale ?

  • Les puissances traditionnelles et anciemment industrialisées : On parle d'Ancienne triade - E-U, Europe  Occidendale, Japon - capitalisation boursière qui reste stable ou augmente pour les E-U (Wall Street, Nasdaq), qui décroit pour les places europennes et japonaise = Acteurs qui restent importants ms qui ne sont plus dominants = ce sont des pôles de puissance en déclin économique et financier
    Nouvelle Triade plus large


  • Les puissances émergentes et nouvellement influentes : les BRICA ou BRICS) - émergents (terme économique) = synthèse sur le Dessous des cartesauxquels on associe d'autres Etats à ,forte croissance


  • L'émergence est une notion économique d’origine bancaire venant d’une institution bancaire américaine et qui n’est donc pas d’origine géographique = elle a été construite pour indiquer pour aux éventuels investisseurs, les lieux du monde où la croissance était potentiellement la plus élevée
     
Dessous des Cartes et Géopolitis sur la question des émergents
  • Jean-Christophe Victor explique le basculement de l'équilibre économique mondial avec l'apparition des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) ou plus largement des pays émergents. Il analyse leur positionnement politique face aux 1ères puissances économiques. Si ils revendiquent leur place dans les institutions internationales décisionnaires telles le Conseil de Sécurité des Nations Unies, le FMI ou encore au sommet du G8 désormais sommet du G20 ; ils n'assument pas encore les contraintes liées à leur propre essor, notamment celles du protocole de Kyoto visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.  
     
  • Le monde aux mains des émergents 
    https://www.youtube.com/watch?v=TzOXmxzECnY
  • Plusieurs types d'émergents : les BRICS et les autres (CIVETS, E7...)

  • Quels sont les principaux émergents ? La Chine (2eme économie et puissance militaire mondiale) qui n'en est plus un parce qu'elle a émergé, Russie, un Etat réémergent qui retrouve son lustre après la chute et l'effondrement de l'URSS et de son système, l’Inde (en 2050, future première puissance démographique mondiale et première nation en termes d’ingénieurs et de services informatiques), le Brésil un état qui conteste la puissance américaine et qui s’inscrit comme une puissance régionale à vocation mondiale. L’Afrique du Sud plus en retrait est un acteur régional non négligeable mais en crise.

    D'autres existent: Colombie, Turquie, Ethiopie, Vietnam...


  • Dans quelle mesure modifie-t-il l'organisation de l'économie mondiale ? Transformation de la circulation des échanges (production, consommation ) de l’ancienne Triade vers un monde polycentrique, multipolaire, plus complexe et incertain.


  • "Depuis l’invention de l’acronyme BRIC, en 2001, par l’économiste Jim O'Neill, pour désigner cet ensemble de pays émergents à fort potentiel de croissance, que de chemin parcouru pour le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine… Ces pays pesaient environ 21,5 % du PIB mondial en 2014 (PIB courant en dollars), contre moins de 8 % en 2000. Durant les années 2000, leur dynamique a permis de soutenir la croissance mondiale et d’instaurer une recomposition de la division internationale des échanges. Les BRIC ont progressivement remplacé les anciennes locomotives économiques (Etats-Unis, Japon, Europe) en s’offrant même, de prime abord, un « certain » partage sectoriel international : au Brésil et à la Russie un pouvoir de marché sur les matières premières énergétiques, minérales et alimentaires, à la Chine une spécialisation marquée dans le secteur manufacturier et industriel et, enfin, à l’Inde une affirmation de son poids dans le secteur des services.http://www.iris-france.org/77263-bric-la-fin-dun-acronyme/


  • Quelles conséquences ces transformations ont-elles sur l'organisation économique du monde ? 
    Rééquilibrage de la puissance vers l’Asie et vers des puissances anciennes qui avaient connu un retrait certain depuis les Grandes Découvertes et la Renaissance (Chine et Inde) mais aussi apparition de puissances économiques continentales nouvelles (Brésil, Afrique du Sud) ou de retour (Russie sous Poutine et Medvedev). On parle de basculement du monde vers l'Asie.


  • Quels sont les critères de l’émergence ? 
    - croissance forte (double de l’OCDE et supérieure à moyenne mondiale), 
    - forte démographie accompagnée d’un accroissement de diplômés, 
    - affirmation, renouveau ou développement de moyens de puissance traditionnel (militaire ert nucléaire, diplomatique, technique et scientifique…); 
    - présence et maintien de fortes inégalités sociales, économiques (Brésil est l’un des Etats les plus inégalitaires du monde selon Coefficient de Gini) au travers des PIB et IDH


  • Quelles sont les limites de cette émergence ? 
    L'émergence est liée à un rattrapage et à un ralentissement économique d’où des croissances plus faibles; développement de nouvelles concurrences à bas coût (Vietnam, Bangladesh, Ethiopie…), problème de la création d’Etats de droit (Chine, Brésil) et de marchés intérieurs forts et ouverts, création d’une société civile, critique et investie où les femmes auraient toutes leurs places





 
Livre pour aller plus loin:

Géopolitique des pays émergents, Sylvia Delannoy, PUF Major



L'émergence reste donc une appellation à relativiser:




Quels sont les acteurs étatiques oubliés par le corpus et qu'il ne faut pas négliger ?

  • Etats de moindre importance ou spécialisée : Singapour, place boursière; Etats du Golfe : gazomonarchies et pétromonarchies et membres de l’OPEP mais aussi le Kazakhstan


  • PED (Anciennement PVD = pays en voie de développement) = Pays en développement - majorité des Etats du globe


  • PMA (Pays les Moins Avancés - 48), Ceux qu'on appelle aujourd'hui les Etats fragiles, et que l'on a pu appeler Etats défaillants ou faillis auparavant (guerre...). 


Quels sont les acteurs d'une autre nature que les Etats et qui participent à l'économie mondiale et son organisation ?


  • FTN (firmes transnationales: GAFAM, NATU, BATX...)

    Mafia et organisations criminelles 


  • Paradis fiscaux 


  • Instances et organisations de gouvernance économique internationale (OIG) : FMI, BM, OMC, OCDE


  • Organisations régionales de libre-échange (ALENA, MERCOSUR, ASEAN, UE...plus de 200 organisations régionales dans le monde)


  • Agences de notations (Fitch, Standard & poors...)


  • Fonds de pensions

    Fonds souverains
Mercredi 11 septembre
Passage et reprise des revues de presse
Etienne - 11
Thaïs - 12

Cours magistral

Comment définir le phénomène de mondialisation qui caractèrise l'organisation du monde contemporain ?


B) Le phénomène de mondialisation organise le monde: Un monde devient interdépendant du point de vue des échanges et de l'économie, c'est un monde polarisé par les pôles de puissance de l'ancienne Triade dont la domination est sévèrement remise en cause par les émergents:
 
Ce monde vu d'un point de vue géoéconomique, c'est le monde de la mondialisation contemporaine des échanges, un monde qui bascule vers l'Asie.



« Avant, les événements qui se déroulaient dans le monde n’étaient pas liés entre eux. Depuis, ils sont tous dépendants les uns des autres. »

Polybe, au IIe siècle av. J.-C.


S’il est un terme que l’on utilise sans jamais le définir, c’est bien celui de mondialisation.” 

Laurent Carroué, Géographie de la mondialisation (2002)




Qui contrôle le commerce international ?
https://www.youtube.com/watch?v=pALnochMqrQ 
 

1) Comment définir la mondialisation ?

  • Processus continu et en constante évolution de mise en relation et d’interdépendance des acteurs notamment économiques à l’échelle du globe, reposant sur la recherche continu et comparée d’avantages comparatifs (compétitivité-coût, compétitivité-prix contre compétitivité par la qualité...) (Olivier Dollfus, La mondialisation, 1996)


“ Processus de généralisation des échanges entre les différentes parties de l’humanité, entre les différents lieux de la planète”
Olivier Dollfus, La mondialisation, 1996


“ La mondialisation est entendue ici comme le produit de l’ensemble des diffusions, des échanges et communications entre les différentes parties de l’humanité. C’est donc un processus [...] qui induit
plus de mondial, de “mondialité”.
Olivier Dollfus, Christian Grataloup, Jacques Lévy, « Trois ou quatre choses que la mondialisation dit à la géographie », L’Espace géographique , 1999


  • Processus de nature spatiale qui crée un système à l’échelle du monde (Olivier Dollfus) et amène “l’émergence du Monde comme espace » (Jacques Lévy, Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés , Paris, Belin 2003)

  • Processus d’expansion du capitalisme libéral et d’une occidentalisation sous influence anglo-saxonne et états-unienne (Laurent Carroué, Géographie de la mondialisation, 2002)

  • Processus de généralisation des échanges entre les différentes parties de l’humanité, entre les différents lieux de la planète », produisant ainsi « un niveau de société pertinent à l’échelle de l’ensemble des hommes, le monde » (Christian Grataloup, Dictionnaire des mondialisations, 2006)


Elle agit en trois étapes :
  • Globalisation de l’économie (développement à l’échelle mondiale des sociétés de consommation via la mise en place du Capitalisme Libéral et du libre échange).
  • Internalisation (multiplication des échanges internationaux).
  • Développement d’interdépendance entre les pays (échanges, délocalisations).


2) Pourquoi la mondialisation ? Trois facteurs explicatifs:


  • Révolution des transports : les conditions de transport (maritime avec la conteneurisation, développement du trafic aérien, explosion du nombre de routes et de voies terrestres) 

  • Technologies de l’information et de communication (Internet, téléphone mobile, réseaux sociaux…). Ces conditions techniques ont joué un rôle déterminant dans la circulation des marchandises et des capitaux et la représentation que l’on se fait du monde et de ses échanges.


  • Dérégulation et une déréglémentation à l’échelle mondiale.


La mondialisation ajoute un nouvel espace - mondial - aux territoires de taille inférieure, sans que ceux-ci perdent de leur pertinence. D’où l’idée de « glocal » né de la contraction entre global et local (stratégies d’adpatation locale des FTN comme MCDo avec leurs produits). 

Un tel processus d’intégration planétaire n’a été rendu possible que par les progrès technologiques spectaculaires des dernières décennies qui ont  comprimé l’espace-temps et par un cadre juridique qui a évolué vers une absence de régulation et de contraintes.


3) La Mondialisation et ses temporalités : une approche qui diffère suivant les historiens et les géographes



Selon les historiens et géographes, les approches du phénomène de mondialisation varient et connaissent des temporalités différentes.



1 - Laurent Carroué dans Géographie de la mondialisation (2002) définit la mondialisation comme le processus historique d’extension progressive du système capitaliste dans l’espace géographique mondial » en identifiant trois mondialisations successives depuis les Grandes Découvertes. Pour lui, la mondialisation contemporaine correspond depuis les années 1980 à la troisième phase du processus. La première a commencé à la fin du XVème siècle avec les Grandes Découvertes et se poursuit jusqu’en 1914 (économie-monde européenne puis britannique), la seconde va de 1914 à 1980 et correspond à l’économie-monde américaine. Quant à la dernière, elle fait écho à l’économie-monde multipolaire et va jusqu’à nos jours.


2 - Le géographe suisse de l’EPFL Jacques Lévy identifie six mondialisations au cours de l’Histoire :
– la diffusion d’homo sapiens sapiens sur l’ensemble de la planète ;
– la connexion entre les différentes sociétés de la planète à la suite des grandes découvertes ;
– l’inclusion forcée par la constitution d’empires d’échelle mondiale ;
– la constitution d’un espace mondial des échanges, entre 1870 et 1914 ;
– la mondialisation refusée, entre 1914 et 1945 ;
– accélération, globalisation et irréversibilité depuis 1945.

3 - Le géographe Christian Grataloup, spécialiste de la géohistoire, propose un découpage du Monde et des phases de la  mondialisation qui diffèrent très légèrement de ceux de Jacques Lévy :
– le Monde depuis 1980 ;
– le Monde depuis 1914 ;
– le Monde depuis 1750 ;
– le Monde depuis 1492 ;
– le Monde depuis – 12000

4 - L’historienne et politologue américaine Suzanne Berger publie quant à elle en 2003 un essai sous le titre Notre première mondialisation – Leçons d’un échec oublié

Cette première mondialisation des années 1870-1974 se caractérise par la croissance remarquable du commerce international, la massivité des flux migratoires (vers les pays neufs en particulier) et les avancées majeures des sciences et des techniques. En même temps, l’auteur repère dans cette période des éléments permettant de mieux comprendre l’époque actuelle.

Liens à explorer:


4) La mondialisation et ses conséquences sur la culture locale et mondiale: entre uniformisation, résistance et exacerbation de la diversité



Processus omni-englobant, la mondialisation s’accompagne d’une culture de masse, objet d’un marché global, qui impose des références universelles construites autour du sport-spectacle, de la variété internationale et des figures médiatisées du star-system.



Cette diffusion universelle d’une culture populaire mondiale, qui s’est installée en quelques années, reste équivoque. Elle s’appuie sur un essor formidable de la circulation des informations, mais aussi sur une rupture historique dans la mobilité.



Depuis l’origine de l’humanité, l’immense majorité des hommes ne quittaient pas, leur vie durant, un cercle d’une vingtaine de kilomètres autour de leur lieu de naissance. Au début du XXIe siècle, un touriste, ils sont près d’un milliard chaque année, parcourt individuellement plus de mille kilomètres en moyenne.
Pour autant, il serait illusoire de croire en l’émergence d’une société-monde, régie par les mêmes soucis globalisés, porteuse d’une opinion publique mondiale. Au contraire, plus la mondialisation est perçue comme un écrasement des cultures locales, une négation des particularismes, plus elle réactive en retour les affirmations identitaires et réveille les marqueurs civilisationnels.



Elle est donc à la fois porteuse  d’homogénéisation et de distinction, d’uniformisation culturelle et de singularisation des sociétés. Le renouveau de l’islamisme ou les tensions religieuses en Asie du Sud Est, par exemple, sont aussi, au-delà des contextes locaux, des contrecoups de l’immixtion des logiques globalisées dans des sociétés qui se sentent agressées.



Bibliographie additionnelle pour aller plus loin
La mondialisation contemporaine. Rapports de force et enjeux, Nicolas Balaresque et Daniel Oster,, collection Nouveaux Continents, Nathan, 2013, 384 pages
Smart, Frédéric Martel, Stock, 2014
Global Gay, Frédéric Martel, Flammarion, 2013
Mainstream, Frédéric Martel, Champs Flammarion, 2012



Travail pour jeudi 12 septembre
Lire, reprendre et connaître le cours

Quel est l'état économique du monde et de la répartition de ses richesses ?


C) Un monde inégal en termes de développement mais qui évolue avec l’émergence de nouveaux acteurs
Cours en autonomie : Etude des documents 1 page 22, 3 et 4 page 23
 

1) Un monde où la permanence d’inégalités de richesse et de développement se maintient à toutes les échelles



Comment basculte la richesse à l'échelle mondiale ?

https://www.youtube.com/watch?v=ZvWvo4Zl9mo

A l’échelle mondiale



L'Approche mondiale:

  • Inégalités de richesse :PIB, indicateur de production de richesse produite en un an sur un territoire, productions réalisées à l’extérieur exceptées.
  • Pertinence de l’indicateur:
  • Indicateur de développement humain = niveaux de développement différents à l’échelle du globe



L'Approche continentale:

  • fracture Nord - Sud : exclusivement à l’exception de l’ex-bloc de l’Est, niveau d’IDH des Etats du N, 0,8 + Australie
  • Nord: Ancienne Triade, espace le plus développé au monde
  • Sud: disparités entre continents:
    • Amérique du Sud et Centrale a un DH moyen 0,7 et 0,8 avec des disparités internes
    • Asie : disparités internes - développement moyen de 0,5 à 0,7 + développement économique qui n’est pas égal au développement humain (Chine, Inde)
    • Proche et Moyen Orient : variations d’IDH entre Etats pétroliers et gaziers et ceux qui sont marqués par les conflits récents (printemps arabes, guerres civile en Syrie, conflits en Irak et émergence de l’Etat Islamique ou Daesh). Idh qui est compris entre 0,7 et 0,8 dont supérieur à la moyenne mondiale (0,75)
    • Afrique: continent le plus peuplé avec un IDH moyen inférieur à 0,5 typique d’un continent qui rassemble la majeure partie des PMA avec des IDH en baisse comme en Afrique du Sud pourtant un émergent



Monde inégal face à la richesse et au développement, avec situations très contrastées selon les hémisphères, les continents avec une apparente hiérarchie N-S: monde complexe au développement variable (même si on assiste à un progrès général depuis trois décennies avec l’émergence de nouveaux acteurs).



Même à des échelles moindres et différentes, des inégalités de richesse et de développement fortes existent et peuvent être matérialisées dans l’espace par des frontières: cela accréditerait l’existence d’une rupture N-S encore prégnante (existante) utile pour simplifier et mieux comprendre notre monde.



2) la remise en cause de la limite Nord-Sud sous le poids des économies émergentes et de leur rattrapage: on parle de “basculement du monde”



Ligne N-S a encore une existence pour marquer les différences de développement entre les anciens pôles de triade, aujourd’hui parmi les pôles de puissances principaux et le reste des PED (Pays en développement) mais cette ligne est à relativiser de plus en plus tant son tracé s’estompe et se complique avec:



  • l’émergence des BRICS et d’autres émergents (Vietnam, Turquie, Indonésie, Mexique…)
  • la réémergence de la Russie et à sa stagnation
  • l’évolution récente des IDH au Nord sous l’effet de la crise économique et boursière mondiale


Ceci étant, les inégalités restent fortes et du point de vue de l’analyse, cette ligne a encore un intérêt, bien que de moins en moins marqué.



D’un point de vue économique, la vision du monde liée à la Triade (notion des années 1980) et à la prégnance d’une limite N-S n’est plus d’actualité. On assiste à “un basculement du monde” vers l’Asie et les émergents en termes de croissance économique et de développement.


Travail à faire pour mardi 11 septembre

Travail individuel ou collectif

- Reprendre le cours portant sur l'organisation géopolitique et géoéconomique du monde sur le cahier, le relire et l'apprendre 
- imprimer le texte sur la mondialisation, lire le cours et se l'approprier
- Apprendre les définitions données
- Regarder les liens vidéos ajoutés ci-dessus

le basculement de la richesse
https://www.youtube.com/watch?v=ZvWvo4Zl9mo 

Les paradis fiscaux
https://www.youtube.com/watch?v=_b3fWpaeu6c 

Les mafias et leur géoéconomie
https://www.youtube.com/watch?v=Qhq4QeOp6PY 
- Préparer une liste de passage pour les revues de presse 

- Présenter de manière rédigée et conventionnelle, les documents 1, 2, 3 et 4 pages 30 et 31

- Reproduire et enrichir le schéma 27 en les titrant et en le complétant à partir des lectures données et des vidéos regardées

Ne pas oublier de faire pour vendredi 14 septembre le questionnaire en ligne suivant :

https://goo.gl/forms/stbKovIgL7AtZj042


Pour aller plus loin : 

A lire dans le livre La mondialisation, nouvelles dynamiques géopolitiques et géoéconomiques

Pages 7 à 52 - histoire de la mondialisation
Pages 89 à 180 - formes, processus et types de mondialisation
Pages 55 à70 - Acteurs et gouvernance de la mondialisation
Pages 71 à 88 - Les émergents dans la mondialisation