Travail à faire - la mondialisation en débat

TRAVAIL A FAIRE POUR LA RENTREE


Travail de groupe donné pour le retour des vacances 

Etape 1 - Problématisation du sujet
A partir de :
Vous allez répondre au sujet suivant en vue d'un rendu numérique ET d'un passage en groupe à l'oral suivi d'un débat le vendredi de la rentrée ou le suivant :


La mondialisation mise en débats : critiques, limites, gouvernance et alternatives


Etape 2 - Préparation aux questions du débat:

1) La mondialisation est-elle heureuse ?

2) Quels sont les reproches faits à la mondialisation ? Quelles en sont les limites ?

3) Qui profite de la mondialisation ? Qui la subit ?

4) Une autre mondialisation est-elle possible ?


Définition d'antimonde (A reprendre dans le cours)

L’antimonde est, selon R. Brunet, « cette partie du monde mal connue et qui tient à le rester, qui se présente à la fois comme le négatif du monde et comme son double indispensable » dans Les mots de la géographie (1993). 

C’est l’« ensemble des espaces informels, illégaux et dérogatoires », selon Romain Cruse, dans sa thèse L’antimonde caribéen entre les Amériques et le monde (2009). 

D’autres expressions qualifient ces espaces où l'antimonde domine, les « zones grises » définies dans Zones grises. Quand les Etats perdent le contrôle par Gaïdz Minassiancomme étant un " espace de dérégulation sociale, de nature politique ou socio-économique, (…) où les institutions centrales ne parviennent pas à affirmer leur domination, laquelle est assurée par des micro-autorités alternatives »

Page 118 du livre sur la mondialisation, Bréal

Dès les années 1980, Roger Brunet propose aux géographes la notion d’antimonde ( « Le déchiffrement du monde », dans Brunet Roger, Dollfus Olivier, Mondes nouveaux, Géographie universelle, tome 1, 1989). Il définit l’antimonde comme la « partie du monde mal connue et qui tient à le rester, qui se présente à la fois comme le négatif du monde et comme son double indispensable ».

L’antimonde permet d’attirer la réflexion sur une série de phénomènes sociaux, plus ou moins troubles, parallèles ou ignorés, qui sont cependant essentiels au fonctionnement de nos sociétés. Les rapports de l’antimonde au monde ne sont pas absents mais, bien au contraire, essentiels, fluides et multiples.

Le système combat, circonscrit, tolère, cache, récupère voire encourage un système parallèle qu’il rencontre en de nombreuses synapses. Des lieux aux échelles et géométries multiples, aux temporalités spécifiques, aux configurations sociales originales, dessinent une géographie spécifique : celle des espaces du « milieu », des trous noirs de l’économie souterraine, des défouloirs (espaces du sexe, de l’argent, du jeu et de la lutte), des enclos réservés aux exclus et aux auto-exclus, des sas du monde (planques et lieux de passage, camps de réfugiés, zones franches), ou encore des « porte-respect » (bases militaires, îles et enclaves).


Axes à explorer avec l'aide de la fiche Eduscol

Processus et actions des acteurs sont à l’origine de nombreux débats.

A) Les critiques de la mondialisation contemporaine
Les acteurs de la société civile(syndicats ou associations de consommateurs par exemple) s’approprient ainsi les problématiques liées à la mondialisation en soulignant l’inégalité des termes des échanges ou la concurrence exercée par les territoires produisant à bas coût. L’empreinte environnementale des flux générés est soulignée.


B) Une mondialisation qui profite à l'antimonde et à la face cachée de la mondialisation, celles organisations criminelles et des mafias
Une réflexion peut enfin être engagée sur le poids des activités illégales et criminelles dans l’économie globalisée, «face cachée» de la mondialisation.

C) La gouvernance de la mondialisation, ses limites et les réponses à y apporter
Le développement du processus de mondialisation pose aussi la question de la gouvernance: mise en cause de certains acteurs (firmes transnationales, acteurs financiers...) et  aspiration à un renforcement du contrôle démocratique sur les réseaux d’échanges et les marchés.

D) Les limites et les conséquences de la mondialisation invitent à penser à une autre mondialisation ou à une antimondialisation 
Les contestations sur le coût social et environnemental du processus de mondialisation conduisent à la promotion de modèles alternatifs: affirmation des acteurs locaux et des territoires de proximité, exigence de qualité et de traçabilité des produits, essor de préoccupations éthiques, environnementales et sociales...