Thème 3 - Dynamiques géographiques des grandes aires continentales
Entrée page 212-213
Question - les Amériques, puissance du Nord, affirmation du Sud
Entrée page 214
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Question - les Amériques, puissance du Nord, affirmation du Sud
Entrée page 214
Séquence - Le continent américain entre tensions et intégrations régionales
Séance 1 - Stratégies d'association et d'intégration à l'échelle continentale, contrastes, et tensions au sein des Amériques
ATTENTES AU BAC
Les sujets de composition suivants sont envisageables :
- Le continent américain : entre tensions et intégrations régionales ;
- États-Unis-Brésil : rôle mondial ;
- États-Unis-Brésil : dynamiques territoriales.
Deux croquis peuvent être demandés à l’examen :
- « les dynamiques territoriales des États-Unis »
- « les dynamiques territoriales du Brésil ».
L’étude critique d’un ou de deux documents (textes, images, cartes…) peut être demandée à l’examen.
Fiche éduscol:
Références livresques pour aller plus loin:
Un monde multipolaire, Pierre Dallenne, Frédéric Buchy, Axelle Degans, collection CQFD, Ellipses, pages 128 à 167
A lire absolument : l'état de l'Amérique latine et du Brésil en 2019 (IRIS)
http://www.iris-france.org/128285-bresil-quelles-perspectives-geopolitiques-pour-2019/
Problématiques de séquence:
Problématique générale:
Comment se traduisent « la puissance du Nord » et « l’affirmation du Sud » sur le continent américain ?
Comment se traduisent « la puissance du Nord » et « l’affirmation du Sud » sur le continent américain ?
Problématiques induites:
- Les initiatives d’intégrations régionales reflètent-elles ou résorbent-elles les tensions qui affectent le continent américain ?
- Quelles sont les tensions sur le continent américain ?
- A quoi sont-elles dues ?
- Quels contrastes économiques et culturels traduisent-elles ?
- Quelles sont les logiques des associations régionales ?
Notion d'interface:
Zone
de contact entre deux espaces différenciés engendrant des dynamiques
d’échange entre ces deux espaces. L'interface est une bande plus ou
moins large (de quelques dizaines à quelques centaines de kilomètres),de
discontinuité mais aussi de contact et/ou de confrontation entre deux
espaces, deux systèmes territoriaux distincts.
Une interface peut être définie comme selon Roger Brunet, géographe français :
«un plan ou ligne de contact entre deux systèmes ou deux espaces distincts ; il s’y passe en général des phénomènes originaux : d’échanges entre les deux parties, de modification de l’une par l’autre, d’exploitation de la différence par les entreprises, des villes, des populations entières»
«un plan ou ligne de contact entre deux systèmes ou deux espaces distincts ; il s’y passe en général des phénomènes originaux : d’échanges entre les deux parties, de modification de l’une par l’autre, d’exploitation de la différence par les entreprises, des villes, des populations entières»
L'interface suppose le passage : une frontière totalement fermée n'est pas une interface.
L'interface est irriguée, à des degrés variables, par des flux, plus ou lus ou moins intenses.
Activités, infrastructures et équipements correspondants y sont souvent localisés.
L'interface est irriguée, à des degrés variables, par des flux, plus ou lus ou moins intenses.
Activités, infrastructures et équipements correspondants y sont souvent localisés.
Les principales interfaces auxquelles s'intéresse le géographe sont :
-
dans l'ordre de la nature, l'interface atmosphère - lithosphère et ses
conséquences (inondations, glissements de terrain, évolutions des
couverts végétaux),
-les
interfaces liées à des changements de milieu, d'environnement :
interface littorale (façades), interfaces de type sahélien, piedmonts
(interfaces montagne-plaine ou montagne-plateau), etc. : ces interfaces
donnent lieu à des modes d'occupation, d'activités humaines fondés sur
le contact, l'échange, l'exploitation de la différence
- les interfaces liées aux frontières entre États, entre ensembles régionaux.
Plan ou ligne de contact entre deux systèmes ou deux aires géographiques.
C’est
« une forme parmi d’autres de discontinuité spatiale» ; différentes
formes de relations et d’échanges naissent de cette discontinuité.
«Les discontinuités séparent et unissent »
J.C.Gay
J.C.Gay
«L’inégalité crée l’échange»
J.P. Paulet
Intégration / Fragmentation
Intégration et fragmentation sont deux notions de géographie qui expriment des processus inverses. Pour simplifier, il y a « intégration » lorsque les liens entre les éléments d'un système se multiplient. A l'inverse, il y a fragmentation lorsque les liens entre les éléments de ce même système diminuent.
Pour notre sujet, voici comment on peut appliquer ces notions :
- le système = le continent américain
- les éléments du système = les pays du continent américain
- les liens = il peut s'agir de liens économiques (de grandes associations économiques comme l'ALENA ou le MERCOSUR), politiques (la diffusion de la démocratie ou une diplomatie anti-impérialiste contre les Etats-Unis), physiques (de grandes voies communications qui ne s'arrêtent pas aux frontières comme la route transaméricaine ou les voies maritimes qui relient le Nord au Sud), culturels (la diffusion de l'American way of life ou de la culture latino)
Il faut faire attention à ne pas prêter de valeur à l'une ou l'autre de ces notions. En géographie, l'intégration n'est pas forcément meilleure que la fragmentation. L'intégration n'est pas forcément une bonne chose et la fragmentation une mauvaise. Ce n'est pas comme en sociologie où l'intégration est l'inverse de l'exclusion qui est connotée négativement. En géographie, un système peut être très intégré et en même temps oppresseur : le système de l'esclavage en Amérique était très intégré !
Il faut aussi penser à varier les échelles. Nous sommes en géographie !!! A l'échelle continentale, on peut parler d'intégration productive progressive de l'Amérique même si l'intégration politique est encore limitée. Mais à l'échelle nationale ou locale, c'est la fragmentation qui domine. Dans le contexte de la mondialisation, des territoires sont gagnants et d'autres sont perdants. A l'échelle des pays, des régions sont bien intégrées à la mondialisation et d'autres au contraire restent en marge (exemples du Sudeste et du Nordeste brésilien). A l'échelle locale, ce sont les métropoles qui sont mieux intégrées et les espaces ruraux qui restent en marge.
A cette même échelle, on pourrait aussi dire que certains quartiers aisés des métropoles sont bien intégrés alors que les ghettos américains ou les favelas brésiliennes sont en marge.
Intégration et fragmentation sont deux notions de géographie qui expriment des processus inverses. Pour simplifier, il y a « intégration » lorsque les liens entre les éléments d'un système se multiplient. A l'inverse, il y a fragmentation lorsque les liens entre les éléments de ce même système diminuent.
Pour notre sujet, voici comment on peut appliquer ces notions :
- le système = le continent américain
- les éléments du système = les pays du continent américain
- les liens = il peut s'agir de liens économiques (de grandes associations économiques comme l'ALENA ou le MERCOSUR), politiques (la diffusion de la démocratie ou une diplomatie anti-impérialiste contre les Etats-Unis), physiques (de grandes voies communications qui ne s'arrêtent pas aux frontières comme la route transaméricaine ou les voies maritimes qui relient le Nord au Sud), culturels (la diffusion de l'American way of life ou de la culture latino)
Il faut faire attention à ne pas prêter de valeur à l'une ou l'autre de ces notions. En géographie, l'intégration n'est pas forcément meilleure que la fragmentation. L'intégration n'est pas forcément une bonne chose et la fragmentation une mauvaise. Ce n'est pas comme en sociologie où l'intégration est l'inverse de l'exclusion qui est connotée négativement. En géographie, un système peut être très intégré et en même temps oppresseur : le système de l'esclavage en Amérique était très intégré !
Il faut aussi penser à varier les échelles. Nous sommes en géographie !!! A l'échelle continentale, on peut parler d'intégration productive progressive de l'Amérique même si l'intégration politique est encore limitée. Mais à l'échelle nationale ou locale, c'est la fragmentation qui domine. Dans le contexte de la mondialisation, des territoires sont gagnants et d'autres sont perdants. A l'échelle des pays, des régions sont bien intégrées à la mondialisation et d'autres au contraire restent en marge (exemples du Sudeste et du Nordeste brésilien). A l'échelle locale, ce sont les métropoles qui sont mieux intégrées et les espaces ruraux qui restent en marge.
A cette même échelle, on pourrait aussi dire que certains quartiers aisés des métropoles sont bien intégrés alors que les ghettos américains ou les favelas brésiliennes sont en marge.
Cours en autonomie:
Etape 1 - Présentation du corpus documentaire page 224-225
Les élèves présentent de manière individuelle, les documents pages 224-225.
Nature
Auteur
Date
Source
Sujet
Contexte de production
Limite et intérêt / pertinence
Document 1
Limites internes : absence du projet du canal du Nicaragua, du canal de panama,
Limites externes:
nouvelle donne et absence de considération de la situation géopolitique
continentale (trump, morts de chavez et Castro, instabilité politique
au Brésil)
Document 2
Limites internes:
données ne sont pas à jour, probléme de l'échelle qui empêche de
considérer les différences d'inégalités aux autres échelles, pas de mise
en rapport avec les migrations et les perspectives démographiques,
niveau de violence généralisé en Amérique centrale (Honduras, Nicaragua,
Salvador...)
Etape 2 - Réponses aux questions 1 à 3 page 225
Continent américain profondément divers, profondément inégalitaire mais qui essaie sous l'effet du libre d'échange et sous l'impulsion des E-Unis de s'intégrer davantage.
Continent
marqué par des inégalités de richesses, de développement et de
démographiques conséquentes, le tout doublé de tensions politiques et
géopolitiques majeures.
Mercredi 9 janvier
Cours en autonomie
A partir du livre (224 à 226), du travail fait en classe et de ressources externes (internet), les élèves en groupe de 4 à 5 construisent chacun une partie de la composition
- les différences et contrastes au sein des Amériques
- les tensions et conflits au sein des Amériques
- les tentatives d'intégration et leurs limites au sein du continent américain
Reprise et mutualisation
I) Les intégrations et tentatives d'organisations à l'échelle continentale des Amériques (page 224)
A) Une mosaïque d'organisations à vocation régionale : des associations régionales concurrentes à l'échelle des Amériques
- ALENA au Nord
B) Des tentatives d'union à l'échelle continentale inachevées, contestées ou rejetées
C) Des initiatives d'intégration portées par des acteurs en vue de leurs seuls intérêts: les E-Unis et le Brésil, les puissances régionales d'Amérique du Nord et du Sud
Le continent américain symbolise une volonté d'intégration aux règles de la mondialisation et du libre-échange actuel.
Malgré une fragmentation du continent (bol de spaghetti) du fait du nombre d'organisations régionales (ALEANA, CARICOM...), on assiste à une volonté de simplifier et d'intensifier les flux, en limitant ou supprimant le plus les barrières douanières, normatives et tarifaires.
Plusieurs limites à la volonté d'intégration américaine à l'échelle continentale: pas de monnaie commune, pas d'intégration politique, pas de gouvernance continentale et pas de libre circulation des hommes, limite normale au vu des contrastes Nord-Sud du continent.
Mais aussi, depuis 2001 et la montée du Brésil, une vraie contestation apportée aux E-Unis.
S'ajoute depuis l'élection de Donald Trump, une vraie remise en cause de l'intégration du continent avec son projet de défaire l'ALENA, devenue AEUMC en 2018 dans la continuité du retrait américain du TTP (traité transpacifique) le 23 janvier 2017.
II) Les contrastes et inégalités au sein des Amériques (page 225) :
-Attractivité : espaces moteurs, intégrés et attractifs, espaces périphériques, espaces en marge ou en réserve
III) Les tensions au sein des Amériques (page 224)
A) Des tensions entre Etats
E-Unis - Cuba
E-Unis - Brésil
Brésil - Argentine
E-Unis - Bolivie
E-Unis - Vénézuela
B) Des tensions au sein des Etats
Tensions raciales aux E-Unis
Tensions en Colombie (FARC)
Tensions avec les maras (Amérique latine et du Sud : Honduras, Guatemala, Salvador, Nicaragua...)
Tensions au sein du Brésil
Tensions au Venezuela
Tensions au niveau des frontières entre Colombie, Brésil et Venezuela lié aux trafics de drogues
Tensions aux frontières de la Guyane et du Brésil
C) Des tensions entre acteurs liées à des luttes d’influence aux échelles mondiale,
continentale et régionale
- E-Unis et Brésil, lutte pour dominer le continent (ZLEA et son échec, intégration du Brésil
au sein des BRICS)
UN AUTRE PLAN EST POSSIBLE:
I) Les contrastes et inégalités au sein des Amériques (page 225) :
A) Des tensions entre Etats
B) Des tensions au sein des Etats
C) Des tensions entre acteurs liées à des luttes d’influence aux échelles mondiale,
continentale et régionale
III) Les intégrations et tentatives d'organisations à l'échelle continentale des Amériques (page 224)
A) Une mosaïque d'organisations à vocation régionale : des associations régionales concurrentes à l'échelle des Amériques
B) Des tentatives d'union à l'échelle continentale inachevées, contestées ou rejetées
C) Des initiatives d'intégration portées par des acteurs en vue de leurs seuls intérêts: les E-Unis et le Brésil, les puissances régionales d'Amérique du Nord et du Sud
I) Les intégrations et tentatives d'organisations à l'échelle continentale des Amériques (page 224)
A) Une mosaïque d'organisations à vocation régionale : des associations régionales concurrentes à l'échelle des Amériques
- ALENA au Nord
- MERCOSUR en Amérique du SUD
- CARICOM dans le Bassin Caraïbe
- MCCA en Amérique centrale
- CAN le long de la Cordillière des Andes (le long de la Ceinture de feu)
Continent
américain divisé en associations régionales, sans unité continentale et
qui est le premier continent au monde en terme de marchés communs et
d'associations régionales d'envergure
B) Des tentatives d'union à l'échelle continentale inachevées, contestées ou rejetées
a) Une instance politique commune: l'OEA (organisation des états américains) qui réunit les Etats du continent sans pouvoir de contrainte ni de possibilité de gouvernance
b) Des organisations à vocation continentale concurrente:
- UNASUR pour l'Amérique du Sud, une tentative inaboutie mais sous influence brésilienne et contraire aux intérêts américains
-
ALBA, une réponse du défunt Hugo Chavez au projet américain et porteuse
de valeurs altermondialistes et bolivariennes, donc hostiles à
"l'impérialisme américain"
-
ZLEA, une initiative américaine enterrée, elle avait pour objectif d'étendre l'ALENA et
l'influence de la puissance américaine sur l'ensemble des Amériques
C) Des initiatives d'intégration portées par des acteurs en vue de leurs seuls intérêts: les E-Unis et le Brésil, les puissances régionales d'Amérique du Nord et du Sud
-
les E-Unis dans la continuité de la Doctrine Monroe (1823), de la
théorie de la Porte Ouverte (John Hay fin XIXème siècle) et dans une
logique historique d'interventionnisme et d'influence régionale et
continentale .
-
l'émergence du Brésil s'appuie aussi la constitution d'un marché sans
protectionnisme et qui intègre le plus d'Etats frontaliers ou proches
autour de sa zone d'influence (MERCOSUR, UNASUR, refus de la ZLEA).
Le continent américain symbolise une volonté d'intégration aux règles de la mondialisation et du libre-échange actuel.
Malgré une fragmentation du continent (bol de spaghetti) du fait du nombre d'organisations régionales (ALEANA, CARICOM...), on assiste à une volonté de simplifier et d'intensifier les flux, en limitant ou supprimant le plus les barrières douanières, normatives et tarifaires.
Plusieurs limites à la volonté d'intégration américaine à l'échelle continentale: pas de monnaie commune, pas d'intégration politique, pas de gouvernance continentale et pas de libre circulation des hommes, limite normale au vu des contrastes Nord-Sud du continent.
Mais aussi, depuis 2001 et la montée du Brésil, une vraie contestation apportée aux E-Unis.
S'ajoute depuis l'élection de Donald Trump, une vraie remise en cause de l'intégration du continent avec son projet de défaire l'ALENA, devenue AEUMC en 2018 dans la continuité du retrait américain du TTP (traité transpacifique) le 23 janvier 2017.
A) Des contrastes géopolitiques forts qui entrainent une hiérarchie continentale claire et différenciée
- a) Des contrastes démographiques (Etats peuplés ou non, densité forte ou non, dynamiques migratoires)
- Différences démographiques à l'échelle continentale:
population des Etats-Unis deux fois plus importantes (312 millions
contre 196) que celles du Brésil pour un territoire à la superficie
proche.
- un continent symbole de la ligne nord-sud
- un continent symbole de la ligne nord-sud
- Ecarts démographiques régionaux forts :
En Amérique du nord, Canada a une population 10 fois moins importante
que les Etats-Unis; en Amérique du Sud, la Bolivie a une population
trois fois inférieure à celle du Pérou. Dans cet espace, les contrastes
sont forts entre Etats mais aussi entre îles caribéennes et Etats
continentaux : Haïti et République dominicaine réunis ont une population
supérieure à celle de l’Equateur.
- Densités fortement contrastées à toutes les échelles:
densités du Brésil inférieures à celle des Etats-Unis et à celle de
certaines îles caribéennes comme Haïti; différences internes aux Etats
en termes de répartition de population et de densités entre littoraux et
espaces en marge, entre villes et espaces périphériques à dominante
rurale, entre espaces (Andes et plaines littorales).
- Dynamiques migratoires différenciées entre Nord et Sud et au sein des Sud, à toutes les échelles :
Mouvements migratoires forts à l’échelle continentale entre le Nord et
le Sud du continent vers l’Amérique du nord et les Etats-Unis en raison
des écarts de richesse, de développement et de la promesse d’une vie
meilleure (migration du Mexique et de la Colombie vers les Etats-Unis,
de Cuba vers la Floride); mouvements migratoires forts à l’échelle
locale et nationale en interne entre les espaces délaissés et peu
attractifs (Nordeste et triangle utile brésilien), au sein même des
villes (création de bidonvilles à Port-aux-princes à Haïti); exode rural
et exil existants au sud vers le nord et les grandes villes.
- Dynamiques démographiques différenciées:
natalité et mortalité plus fortes au sud qu’au nord, liée aux écarts de
développement; natalité différenciée au sein même des Etats en
fonction des communautés (communauté hispanique et afro-américaine plus
fertile que les WASP) ou de l’intégration économique des populations
considérées (écarts entre villes et espaces périphériques ou ruraux)
- b) Des contrastes territoriaux et géographiques (Etat-continent, Etat enclavé, Etats continentaux, Etats insulaires, frontières physiques et maritimes, fronts pionniers et espaces en réserve)
- Superficies très différentes :
île caribéennes contre Etats-continents comme Canada, Brésil et
Etats-Unis; mosaïque d’Etats de taille variable en Amérique Centrale et
entre les trois composantes des Amériques
- Différences de climats, de milieux et de biodiversité :
toutes les zones climatiques et tous les milieux sont présents sur le
continent…ce qui pose la question de la gestion des territoires
-- Différences d'accès aux ressources naturelles et matières premières, profusion de richesses naturelles issues du sol: Amazonie, gisements d’hydrocarbures…
-- Nature géologique des territoires : îles, Etats inscrits sur un plateau continental, Etat enclavé comme le Paraguay et la Bolivie
-- Présence de grands espaces en réserve et de fronts pionniers: Brésil et Amazonie, Grandes Plaines aux Etats-Unis…
-- Frontières et limites contestées:
contestations entre Etats (Chili-Bolivie, Brésil-Argentine…), ZEE qui
se superposent, Limites frontalières poreuses (Brésil-Guyane…) ou
extrêmement sécurisées (frontière Mexaméricaine)
; présences de zones grises non contrôlées par les Etats (frontières
entre Guyane, Brésil, frontière mexicaine, sud de la Colombie…)
- c) Systèmes politiques et économiques (Etats démocratiques ou autoritaires, Etats populistes ou non, domination idéologiques différentes, systèmes économiques dirigés ou libéraux, Etats autonomes et territoires sous domination étrangère – France, P-Bas)
-Nature, indépendance et stabilité des Etats américains:
Etats sud-américains majoritairement indépendants depuis le XIXème
siècle et pourtant pour la plupart issus de dictatures dont la fin est
récente (Chili, Argentine, Brésil, Venezuela…); démocraties anciennes
(Canada, E-U) et d’autres plus récentes; Etats démocratiques à la tête
desquels on a trouvé des leaders populistes (Bolivie, Venezuela) mais
aussi des Etats autoritaires (Cuba, Nicaragua); Etats instables (Haïti)
ou défaillants comme la Colombie sur ses frontières; territoires sous
influence étrangère et anciennement coloniale (Porto Rico,
Guadeloupe, Guyane, Martinique sont des départements d’outre-mer);
Etats stables du nord comme les E-U et les autres plus instables au sud
quand ils ne sont pas déstabilisés par d’autres intérêts ou
problématiques; Etats où la corruption est la règle.
-Relations entre Etat (tensions et animosité, conflits présents ou passés, partenariats): Culture bolivariste et
révolutionnaire commune dans les Etats d’Amérique du sud et liens
historiques forts; conflits et des tensions qui remontent au temps des
indépendances et de la construction des territoires (rivalités
Argentine-Brésil-Uruguay); Etats sous influence américaine (Nicaragua,
Panama); partenariats sous forme d’alliances et d’organisations
régionales (Caricom,
CAN, ALENA, MERCOSUR, UNASUR, ALBA…); tensions régionales de nature
idéologique entre Cuba et les E-U ou entre le Venezuela et les E-U;
-Inégalités en termes de puissance (rapport aux critères de la puissance et à la capacité d’influence des Etats):
concurrence entre les puissances régionales que sont le Brésil et les
Etats-Unis; différence de puissance au regard des critères remplis…Voir
cours sur Brésil et EU, leurs rôles mondiaux
-Mobilités et migrations entre Etats (Etats et territoires attractifs, dynamiques migratoires):
les Etats au développement le plus fort et les plus stables attirent
(Canada, Etats-Unis, Brésil) de même qu’à d’autres échelles, ce sont les
régions, les espaces frontaliers, les interfaces, les littoraux
intégrés et les mégapoles les plus dynamiques qui attirent les
populations des territoires plus périphériques ou moins dynamiques;
présence d’espaces répulsifs ou en réserve
B) Des contrastes géo-économiques qui révèlent de profonds écarts de développement, de richesses et d’intégration à la mondialisation
- Inégalités en termes d’échanges de biens, de capitaux et de données (critères
économiques et financiers, Etats industrialisés ou non, Etats intégrés
dans l’économie de la connaissance, nombre de FTN…présence de paradis
fiscaux, présence d’Etats pétroliers, Etats inscrits dans l’économie de
la connaissance et les nouvelles technologies, Etats essentiellement
tournés vers le tourisme…)
-Intégration régionale et mondiale différenciée (organisation continentale ou/et régionale, ONU, OMC, G20, G8…)
-Intégration à la mondialisation différenciée (Acteurs
et lieux de la mondialisation privilégiés, rang économiques et
financiers, inscription dans les flux de la mondialisation et réception
d’IDE)
-Inégalités de développement (IDH,
Coefficient de Gini, alphabétisation, natalité, mortalité infantile,
scolarisation, inégalités internes…performances académiques et
universitaires)
-Inégalités de richesses (Revenu par habitant, PIB, PNB, RNB)
-Tensions internes et violences (Maîtrise
d’un Etat sur son territoire et ses frontières, poids des organisations
mafieuses et criminelles et corruption, nombre d’homicides et
d’enlèvements, poids de l’économie informelle)
C) Des contrastes géoculturels qui font des Amériques, un ensemble culturel riche et complexe
-Sociétés, langues et cultures (Langue et culture, idéologie révolutionnaire ou libérale, soft power ou non…)
- Multiculturalisme et culture amérindienne
- Multiculturalisme et culture amérindienne
III) Les tensions au sein des Amériques (page 224)
A) Des tensions entre Etats
E-Unis - Cuba
E-Unis - Brésil
Brésil - Argentine
E-Unis - Bolivie
E-Unis - Vénézuela
B) Des tensions au sein des Etats
Tensions raciales aux E-Unis
Tensions en Colombie (FARC)
Tensions avec les maras (Amérique latine et du Sud : Honduras, Guatemala, Salvador, Nicaragua...)
Tensions au sein du Brésil
Tensions au Venezuela
Tensions au niveau des frontières entre Colombie, Brésil et Venezuela lié aux trafics de drogues
Tensions aux frontières de la Guyane et du Brésil
C) Des tensions entre acteurs liées à des luttes d’influence aux échelles mondiale,
continentale et régionale
- E-Unis et Brésil, lutte pour dominer le continent (ZLEA et son échec, intégration du Brésil
au sein des BRICS)
UN AUTRE PLAN EST POSSIBLE:
Le constat de contrastes forts à l'échelle des Amériques est facteur de tensions à
toutes les échellesauxquelles tentent de répondre une intégration et des
associations régionales plus ou moins abouties.
I) Les contrastes et inégalités au sein des Amériques (page 225) :
A) Des contrastes géopolitiques forts qui entrainent une hiérarchie continentale claire et différenciée
a) Des contrastes démographiques (Etats peuplés ou non, densité forte ou non, dynamiques migratoires)
b) Des contrastes territoriaux
et géographiques (Etat-continent, Etat enclavé, Etats continentaux,
Etats insulaires, frontières physiques et maritimes, fronts pionniers et
espaces en réserve)
c) Systèmes
politiques et économiques (Etats démocratiques ou autoritaires, Etats
populistes ou non, domination idéologiques différentes, systèmes
économiques dirigés ou libéraux, Etats autonomes et territoires sous
domination étrangère – France, P-Bas)
B) Des contrastes géo-économiques qui révèlent de profonds écarts de développement, de richesses et d’intégration à la mondialisation
C) Des contrastes géoculturels qui font des Amériques, un ensemble culturel riche et complexe
II) Les tensions au sein des Amériques (page 224)A) Des tensions entre Etats
B) Des tensions au sein des Etats
C) Des tensions entre acteurs liées à des luttes d’influence aux échelles mondiale,
continentale et régionale
III) Les intégrations et tentatives d'organisations à l'échelle continentale des Amériques (page 224)
A) Une mosaïque d'organisations à vocation régionale : des associations régionales concurrentes à l'échelle des Amériques
B) Des tentatives d'union à l'échelle continentale inachevées, contestées ou rejetées
C) Des initiatives d'intégration portées par des acteurs en vue de leurs seuls intérêts: les E-Unis et le Brésil, les puissances régionales d'Amérique du Nord et du Sud
Cours en autonomie: Comment argumenter et conceptualiser efficacement ?
Etape 2 - Les élèves à partir des cartes pages 224 et 225, présentent de manière collective, les dynamiques (I) et contrastes du continent américain (II), c'est à dire les inégalités, contrastes, tensions (II A, B et C et III A, B et C) et tentatives d'organisation et d'intégration du continent américain (I A, B et C). à partir du plan ci-dessous:
Pour résoudre leur difficultés à argumenter, ces derniers travaillent à formuler leurs réponses de la manière suivante:
1) Une idée générale, abstraite et conceptuelle ...
2 ) ...appuyée sur un argument développé, ...
3) ...lui même appuyé sur un exemple développé et concret extrait de connaissances personnelles ou du corpus documentaire (localisation et spatialisation, statistiques, citations...)
Méthode déductive
1) exemple développé et concret extrait de connaissances personnelles ou du corpus documentaire (localisation et spatialisation, statistiques, citations...)...
2) ... qui permet de développer un argument développé, ...
3) ...qui aboutit à une idée générale, abstraite et conceptuelle
Etape 2 - Les élèves à partir des cartes pages 224 et 225, présentent de manière collective, les dynamiques (I) et contrastes du continent américain (II), c'est à dire les inégalités, contrastes, tensions (II A, B et C et III A, B et C) et tentatives d'organisation et d'intégration du continent américain (I A, B et C). à partir du plan ci-dessous:
Pour résoudre leur difficultés à argumenter, ces derniers travaillent à formuler leurs réponses de la manière suivante:
Comment argumenter et conceptualiser efficacement ?
Méthode inductive1) Une idée générale, abstraite et conceptuelle ...
2 ) ...appuyée sur un argument développé, ...
3) ...lui même appuyé sur un exemple développé et concret extrait de connaissances personnelles ou du corpus documentaire (localisation et spatialisation, statistiques, citations...)
Méthode déductive
1) exemple développé et concret extrait de connaissances personnelles ou du corpus documentaire (localisation et spatialisation, statistiques, citations...)...
2) ... qui permet de développer un argument développé, ...
3) ...qui aboutit à une idée générale, abstraite et conceptuelle
Chaque groupe doit proposer en fonction de la partie qui lui est dévolue, 3 idées organisées chacune autour d'un argument clair, lui même appuyé sur un exemple clair.
Introduction
Accroche
- Découverte par les Européens en 1492, baptisée en l'honneur du navigateur Amerigo Vespucci par Martin Waldseemüller, l'Amérique est un continent qui s'étire sur plus de 15 000 km de l'Alaska à la Terre de Feu. Elle se divise en deux sous-continents : l'Amérique du Nord à prédominance anglo-saxonne et développée et l'Amérique du Sud essentiellement latine et en voie de développement. Ces deux ensembles géographiques sont reliés par un isthme situé entre la mer des Caraïbes et l'Océan Pacifique.
- Surface et population
1 009 780 626 habitants
42 337 769 km² (2ème plus grande superficie mondiale avec trois Etats-continents après l'Asie)
55 Etats, 12 fuseaux horaires
https://www.populationdata.net/continents/ameriques/
- Quatre sous-ensembles : l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale, les Caraïbes et l'Amérique du Sud.
- Dynamiques et importance dans la géopolitique et la géoéconomie mondiales
- Actualité : Situation des E-U sous Trump, crise au Vénézuela et arrivée de l'extrême droite au pouvoir via Bolsonaro
- Continent de peuplement ancien mais dont l'intégration à l'histoire mondiale et aux différentes mondialisations remontent au XVIème siècle
- Continent marqué par la présence de deux puissances régionales et deux des marchés intégrés les plus importants du monde
- 42 millions de km²
Amblage de deux sous-ensembles géologiques et géographiques inégalement développés et finalement difficiles à cerner
Processus d'intégration divers traversent le continent alors qu'en toile de fond, les populismes gagnent le continent aux E-Unis, au Brésil
Notion à définir
Intégration
Fragmentation
Interface
Mondialisation
Conclusion
-
-
-
Séance 3 - la frontière sur le continent américain - entre tensions et intégrations régionales
En écho à l'examen blanc rendu vendredi et en préparation du DST de mardi dernier
Le continent américain entre tensions et intégrations - ECD - page 254
10 minutes : lecture du sujet, du corpus et présentation des documents
Travail pour vendredi 11 janvier
-
Construire un tableaucomparatif entre les puissances américaine et
brésilienne à partir des liens ci dessous opposant les grands
indicateurs géoéconomiques, géopolitiques et géoculturels brésiliens et
états-uniens
Sur les sites www.diplomatie.gouv.fr, https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/ et/ou www.populationdata.net, prélever les données statistiques suivantes:
- population avec rang mondial
- superficie avec rang mondial
- taux de croissance
- PIB
- PNB ou/et RNB avec rang mondial
- Etat de l'économie
- IDH avec rang mondial
- Indice de fécondité avec rang
- IPE avec rang mondial
- 5 plus grandes villes nationales avec population
- Type de régime politique
- Situation politique et personnalités au pouvoir
- Descriptif des politiques extérieures/étrangères des États-Unis et du Brésil.
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- population avec rang mondial
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- taux de croissance
- PIB
- PNB ou/et RNB avec rang mondial
- Etat de l'économie
- IDH avec rang mondial
- Indice de fécondité avec rang
- IPE avec rang mondial
- 5 plus grandes villes nationales avec population
- Type de régime politique
- Situation politique et personnalités au pouvoir
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