Evaluation de connaissances sur la Chine
Dates /5
1 - Proclamation de la RPC
2 - Révolution culturelle
3 - Printemps de Pékin
4 - Entrée de la Chine dans l'OMC
5 - Reconnaissance de la Chine par les E-Unis et visite de Nixon à Mao
L'état de la Chine
Quel est l'état de la puissance chinoise entre 1949 et 1966 ? /5
Quel est l'état de la puissance chinoise entre 2008 et nos jours? /5
Expliquer la puissance chinoise /5
Quelles sont les limites de la puissance chinoise aujourd'hui ?
Donner pour chaque dimension de la puissance chinoise, un exemple.
Thème 3 - Dynamiques géographiques des grandes aires continentales
Question - L'Asie du Sud et de l'Est : les enjeux de la croissance
Séquence - Étude de cas sur Mumbai
Séances 1 et 2 - Mumbai, mégapole mondiale et vitrine de l'émergence d'un BRICS, l'Inde et des dynamiques de l'AsieTravail préparatoire: Les élèves sont divisés en groupes de travail. Ils abordent le dossier documentaire sur Mumbai à partir d'un plan donné (pages 330-331) puis se subdivisent le travail en binômes. Chacun traite une des trois parties et a pour objectif de proposer une partie détaillée et instruite, appuyée sur la partie du corpus documentaire liée et systématiquement adossée aux éléments pertinents des documents (statistiques...). Enfin, chacun des sous-groupes doit aboutir à produire après ce travail et suivant la répartition de la composition par le groupe, une introduction, des transitions et une conclusion.
Cours dialogué: reprise et mutualisation
Introduction:
Accroche littéraire:
Suketu Mehta, l’auteur de Bombay Maximum City, journaliste finaliste du Prix Pulitzer 2005
« Interroger un Indien sur les motifs de son amour pour Bollywood, c’est lui demander les raisons de son amour pour sa mère ! »
Le monument principal de Bombay est une arche construite par les Britanniques et donnant sur la mer. Elle, s'appelle la Porte de l'Inde, toute un symbole puisque cette ville portuaire est la plus grande métropole indienne.
https://www.populationdata.net/palmares/villes/
La
plus grande métropole indienne. Surnommée la "New York de l'Inde", a
toujours été à l'avant-garde du pays. Moteur de l'économie nationale,
Bombay concentre 25 % de la production industrielle du pays et
représente 70 % de ses transactions financières.Le monument principal de Bombay est une arche construite par les Britanniques et donnant sur la mer. Elle, s'appelle la Porte de l'Inde, toute un symbole puisque cette ville portuaire est la plus grande métropole indienne.
Fondée
au XIIIème siècle, Bombay supplanta Surat au XVIIème siècle. Avec la
phase des comptoirs (1534-1850) commence véritablement la croissance. La
région appartint d'abord aux Portugais, qui développèrent peu le port,
car ils possédaient plus au nord le comptoir de Surat. C'est lorsque
Bombay fut cédée aux Britanniques, en 1661, que commença l'essor. La
ville devint alors le principal comptoir anglais de la côte ouest, puis,
avec le début de la conquête, une base d'opérations contre les Marathes
notamment, et, enfin, la capitale de l'une des trois « présidences » de
l'Inde britannique. La fonction commerciale et politique permit
d'atteindre 250 000 habitants vers 1850.
À cette date s'amorce la phase d'industrialisation. Les Britanniques s'intéressèrent très tôt à la culture du coton sur les terres noires du nord-ouest de la péninsule. À partir de 1850, ils commencèrent à développer une industrie de traitement du coton, d'abord de la filature pour l'exportation vers la Chine, puis du tissage. Très tôt, des communautés indiennes, parsis de Bombay et castes commerçantes issues du Gujerat voisin, se lancèrent également dans les entreprises d'industrie textile. Aussi, usines et banques apparurent-elles dans l'agglomération, dont l'activité fut stimulée de surcroît par l'ouverture du canal de Suez et par la guerre de Sécession aux Etats-Unis, qui fit monter rapidement les prix du coton.
À cette date s'amorce la phase d'industrialisation. Les Britanniques s'intéressèrent très tôt à la culture du coton sur les terres noires du nord-ouest de la péninsule. À partir de 1850, ils commencèrent à développer une industrie de traitement du coton, d'abord de la filature pour l'exportation vers la Chine, puis du tissage. Très tôt, des communautés indiennes, parsis de Bombay et castes commerçantes issues du Gujerat voisin, se lancèrent également dans les entreprises d'industrie textile. Aussi, usines et banques apparurent-elles dans l'agglomération, dont l'activité fut stimulée de surcroît par l'ouverture du canal de Suez et par la guerre de Sécession aux Etats-Unis, qui fit monter rapidement les prix du coton.
En
1885 s'y tint la première session du Congrès national indien d'où son
importance politique et symbolique en plus de Bollywood, l'industrie du
cinéma local.
La
construction d'une voie ferrée à travers les Ghats (1855-1870) facilita
les échanges avec l'intérieur. Malgré des périodes difficiles,
notamment lors de la crise mondiale, l'activité continua à se
développer, et, en 1941, la ville atteignait environ 1 500 000
habitants.
La période contemporaine (depuis 1941) a vu cette croissance s'accélérer. D'une part, la guerre amena la création de vastes marchés pour les produits industriels. D'autre part, la politique d'industrialisation du gouvernement indien draina vers Bombay des capitaux importants. L'accélération générale de la croissance démographique lui profita également, si bien que, en 1950, l'agglomération avait 2 800 000 habitants, 4 100 000 en 1960. En 1970, la population approchait 6 millions d'habitants, pour atteindre 8,6 millions en 1980, 12 millions en 1990, 16 millions en 2000 et 18 millions en 2005. Sa population, cosmopolite, est formée principalement par les éléments qui parlent marathe, puis gujarati et ourdou.
Lorsque les Portugais s'approprièrent les îles de Bahadur Shah en 1534, le premier gouverneur aurait utilisé le terme de « Bom Bahia » (« la bonne baie ») pour décrire la péninsule et la sécurité qu'apporte le port. Ce nom a évolué en « Bombais » qui est utilisé aujourd'hui en portugais moderne. D'autres sources, notamment le lexicographe portugais Jose Pedro Machado, rejettent l'hypothèse de « Bom Bahia » au profit d'une corruption progressive du nom marathi de « Maiambu » (comparable à l'actuel Mumbai) en Mombaim, puis Bombaim, au cours du XVIe siècle, l'étymologie couramment admise n'étant qu'une reconstruction postérieureDepuis 1996, le nom officie de Bombayl, en langue marathi, est Mumbai.
Lors de la colonisation par les Britanniques, ce nom a été anglicisé en « Bombay » bien que « Mumbai » ou « Mambai » soient restés en usage en marathi et en gujarati, et « Bambai » en hindi et en ourdou. En 1995, sous l'impulsion du Shiv Sena, parti régionaliste marathi parvenu à la tête de la municipalité, les autorités locales décident de renommer Bombay en Mumbai afin de démarquer la ville de son passé colonial. Ce nom, « Mumbai », provient de la contraction de « Mamba » ou « Maha-Amba », nom de la déesse hindoue Mumbadevi qu'auraient jadis vénérés les habitants des lieux et de « Aai », « mère » en marathi, la langue régionale
Deuxième ville indienne et asiatique derrière l'aire urbaine de Dehli avec ses 26 millions d'habitants, elle
forme avec ses villes satellites de Navi Mumbai, Bhiwandi, Kalyan,
Ulhasnagar et Thane, une agglomérationsixième aire urbaine du monde
avecplus de 24,3 millions d'habitants en 2016.La période contemporaine (depuis 1941) a vu cette croissance s'accélérer. D'une part, la guerre amena la création de vastes marchés pour les produits industriels. D'autre part, la politique d'industrialisation du gouvernement indien draina vers Bombay des capitaux importants. L'accélération générale de la croissance démographique lui profita également, si bien que, en 1950, l'agglomération avait 2 800 000 habitants, 4 100 000 en 1960. En 1970, la population approchait 6 millions d'habitants, pour atteindre 8,6 millions en 1980, 12 millions en 1990, 16 millions en 2000 et 18 millions en 2005. Sa population, cosmopolite, est formée principalement par les éléments qui parlent marathe, puis gujarati et ourdou.
Lorsque les Portugais s'approprièrent les îles de Bahadur Shah en 1534, le premier gouverneur aurait utilisé le terme de « Bom Bahia » (« la bonne baie ») pour décrire la péninsule et la sécurité qu'apporte le port. Ce nom a évolué en « Bombais » qui est utilisé aujourd'hui en portugais moderne. D'autres sources, notamment le lexicographe portugais Jose Pedro Machado, rejettent l'hypothèse de « Bom Bahia » au profit d'une corruption progressive du nom marathi de « Maiambu » (comparable à l'actuel Mumbai) en Mombaim, puis Bombaim, au cours du XVIe siècle, l'étymologie couramment admise n'étant qu'une reconstruction postérieureDepuis 1996, le nom officie de Bombayl, en langue marathi, est Mumbai.
Lors de la colonisation par les Britanniques, ce nom a été anglicisé en « Bombay » bien que « Mumbai » ou « Mambai » soient restés en usage en marathi et en gujarati, et « Bambai » en hindi et en ourdou. En 1995, sous l'impulsion du Shiv Sena, parti régionaliste marathi parvenu à la tête de la municipalité, les autorités locales décident de renommer Bombay en Mumbai afin de démarquer la ville de son passé colonial. Ce nom, « Mumbai », provient de la contraction de « Mamba » ou « Maha-Amba », nom de la déesse hindoue Mumbadevi qu'auraient jadis vénérés les habitants des lieux et de « Aai », « mère » en marathi, la langue régionale
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Capitale de l'Etat du Maharashtra, dans l'ouest de l'Inde, Bombay,
Pour tous les Indiens qui grandissent en regardant les films de Bollywood, Bombay se confond avec un plateau de cinéma géant où tous les rêves peuvent devenir réalité.
Le revenu par habitant y est trois fois supérieur à la moyenne nationale (995 dollars par an et par habitant), mais les disparités y sont plus importantes qu'ailleurs. Récemment classée comme la 7e ville du monde hébergeant le plus grand nombre de milliardaires, elle abrite également le plus grand bidonville d'Asie, situé à Dharavi.
Pour tous les Indiens qui grandissent en regardant les films de Bollywood, Bombay se confond avec un plateau de cinéma géant où tous les rêves peuvent devenir réalité.
Le revenu par habitant y est trois fois supérieur à la moyenne nationale (995 dollars par an et par habitant), mais les disparités y sont plus importantes qu'ailleurs. Récemment classée comme la 7e ville du monde hébergeant le plus grand nombre de milliardaires, elle abrite également le plus grand bidonville d'Asie, situé à Dharavi.
CONSTAT
I) Mumbai, une mégapole en pleine croissance urbaine (A) devenue une ville mondiale de second rang, intégrée dans la mondialisation (B) et qui s'impose comme la capitale économique indienne et la vitrine de son émergence (C)
A) Une ville mondiale de second rang, intégrée dans la mondialisation, interface entre l'Inde et le monde, dotée d'infrastructures qui lui permettent d'être extravertie et ouverte aux échanges de la mondialisation
- Définition de mégapole et critères rapides d'une ville mondiale (possible à placer en introduction ou en titre de conclusion de sous-partie)
Mégapole: ville de dix millions d'habitants selon l'ONU
Définition de ville mondiale:
https://histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article1521
- Interface entre l'Inde et le reste du monde richement dotée en infrastructures attractives mais insuffisantes:
-
Ville extravertie tournée vers le monde et la mer du fait de son histoire
coloniale
-
Deux aéroports internationaux (Doc 1 avec Navi Mumbai international Airport et
Chhatrapati Shivaj International Airport)
-
Deux ports (Mumbai Port Trust et Nehru Port Trust) tournés vers la Mer d'Oman,
le Proche-Moyen orient et l'Afrique, vers l'Océan Indien et l'Asie
-
Projets d'infrastructures visant à densifier l'offre de transports de Mumbai au
travers de pont (Mumbai Trans Harbour Sea link, Bandra Worli Sea Link)
-
Offre de transports ferroviaires et routiers saturés et dépassés d’où
ville de second rang
- Une ville qui concentre les fonctions de commandement
- Fonction économique:
Capitale
économique de l'Inde
Quartiers
d'affaires (Belapur, Bandra-Kurla Complex, Quartier du Fort et Nariman Point)
Sièges
de grandes FTN indiennes, 6 des plus grandes (groupe Tata, Hindustan Petroleum...)
La
capitale économique de l'Inde, qui concentre 25 % de la production industrielle
du pays, 40 % de son commerce maritime et 75 % de ses flux financiers, attire
de nombreux habitants des campagnes.
- Fonction financière: sièges de la State bank of India, du Bombay Stock Exchange, première bourse indienne et le National Stock Exchange of India
- Fonction scientifique, technologique et culturelle:
Film
City qui renvoie à l'industrie de Bollywood (l'une des trois premières
productrices de films au monde et la première d'Asie)
University
of Bombay
- Fonction de divertissement:
Parc
national Sanjay Gandhi
- Absence de fonctions politiques
- Une ville qui attire et concentre en retour les sièges
des FTN
D’après Atlas de l’Inde, une fulgurante ascension et Monitoring Indian Economy de 2008, Mumbai est une des quatre villes les plus importantes du pays émergent qu’est l’Inde avec Kolkota (Calcutta), Chennai et New Dehli. C’est la ville qui s’impose comme la capitale économique de l’Inde avec plus de 2572 sièges sociaux répertoriés et dont 200 seulement sont contrôlées par la ville elle-même.
- Un pôle démographique mégapolitain, en pleine expansion et
transition démographique
24 337 933 personnes , 7ème ville mondiale avec un
accroissement démographique typique d'une ville d'un État en développement, et
émergent, qui se caractérise par un étalement urbain anarchique et une
croissance liée à l'exode rural. Depuis 1950, Mumbai connait une croissance
démographique continue. La ville passe de 2,7 millions d'habitants en 1950 à
plus de 14 millions en 2015, quant à son agglomération, elle passe de 3
millions à plus de 21 millions en 65 ans. une multiplication par 7 pour une
ville qui représente à elle seule, un tiers de la population française sur une
surface 603km3, sur une surface 1000 fois moins importante.
https://www.populationdata.net/palmares/villes/
https://www.populationdata.net/palmares/villes/
D'après Métropoles XXL en pays émergents et www.census2011.co.in, la ville de Mumbai connait une croissance urbaine et démographique forte depuis 1961. Sa population passe de plus de 4 millions de personnes en 1961 à plus de 20 en 2011. Considérer Mumbai aujourd’hui, c’est considérer la croissance de son aire urbaine, c’est-à-dire celle de son centre qui progresse peu (3 millions de personnes) entre 1961 et 2011 et celle de sa périphérie et du territoire sous son influence. Ces deux ensembles réunis sont ceux qui connaissent et absorbent l’essor démographique et urbain de Mumbai.
Ainsi, ce sont eux qui
vont concentrer et rassembler les 17 millions de personnes qui gagnent l’aire
urbaine en 50 ans. Ce phénomène est typique du phénomène de métropolisation
(transformation d’une cité en un espace qui domine une aire urbaine étendue,
sous son influence et qui rassemble en son centre les fonctions de
commandement) mais il caractérise l’étalement urbain que cela implique.
-
Ville mondiale mais de second rang
(docu 2) dans le classement Global Power city index de 2011 (34e rang avec des
faiblesses en R&D, en qualité de vie, en gestion de la pollution, de
l'améngement urbain et en économie) et qui doit progresser dans nombre d'autres
domaines (logement, pauvreté...) .
Elle n'est pas dans le top 10 en 2018 et elle n'a de cesse de reculer depuis 2011: elle est au 43ème rang mondial.
http://mori-m-foundation.or.jp/english/ius2/gpci2/index.shtml
Elle n'est pas dans le top 10 en 2018 et elle n'a de cesse de reculer depuis 2011: elle est au 43ème rang mondial.
http://mori-m-foundation.or.jp/english/ius2/gpci2/index.shtml
B) Mumbai est la capitale économique indienne et la plus grande ville du pays. Par son attractivité, elle croit de manière anarchique.
- Plus grandes concentration indienne de services alors que l'Inde est connue pour être "le bureau" du monde – le « back office» du monde.
-
Plus grande variété d'activités indiennes
-
Capitale économique qui concentre la majeure partie des entreprises et sièges d'entreprise
en Inde devant New Dehli, Chennai, Bengaluru, Kolkota
C) Une vitrine de l'Inde mondialisée et
émergente, c'est à dire de son développement et de ses limites
-
métropole du Sud rayonne à l'échelle nationale et régionale
-
devenue une ville mondiale
-
mais qui restant de second rang, vise à intégrer les premières villes mondiales
de l'archipel mégalopolitain
-
et qui doit faire face à ses limites
Conclusion partielle
Mumbai concentre les fonctions de commandement économique et
financière indienne, elle offre un nombre d’infrastructures tournées vers
l’Inde, l’Asie et le monde. En cela, elle se présente comme une interface entre
l’Inde, son espace asiatique proche (Asie du Sud) et lointain (Asie du Sud-Est),
tout en s’ouvrant vers le reste du monde.
Faisant partie des 35 plus grandes villes mondiales selon le
Global Power City Index de 2011, elle apparait comme une mégapole de second
rang à l’échelle mondiale restant en devenir et comme une place stratégique,
incontournable et en plein essor aux échelles nationale et régionale. En cela,
parce qu’elle concentre importance démographique, fonctions de commandement et
infrastructures tournées vers le monde, elle symbolise à elle-seule l’émergence
de l’Inde mais aussi ses difficultés, ses limites et les problèmes que pose un
développement rapide obtenu en quelques décennies.
II) Mumbai est une métropole émergente dont l'organisation spatiale reflète les spécificités et difficultés de l'émergence de l'Inde, un des BRICS, et des Etats du Sud, face à une croissance urbaine immaîtrisée
A) Mumbai est Une ville qui connait un essor urbain qui se matérialise par un étalement urbain et un polycentrisme croissant mais aussi par l'informalité de son aménagement
- Le constat d'un étalement urbain qui part de la ville historique de Mumbai et de ses littoraux pour gagner le long des axes de transport, des espaces en réserve qu'ils soient agricoles ou protégées. Mumbai s'étend de son centre-historique organisé autour du littoral vers toutes les directions, vers Vasai au Nord, vers Bhiwandi-Kalyan-Alhasnagar au Nord-Est, vers Panvel au Sud et au Sud Ouest.
- Un étalement urbain qui se caractérise par son impréparation, sa dimension informelle et la bidonvillisation qui l'accompagne au coeur des quartiers historiques ou dans les interstices des axes de transport.
Mumbai abrite ainsi le plus grand d'Asie, Dharavi. S'étendant sur 223 hectares, il compterait entre 600 000 et 1 million d'habitants.
- Développement de gated communities et de ghettos urbains riches, avec un phénomène de gentrification limitée mais existant
" La ville de Mumbai (Bombay), mégapole et capitale commerciale et industrielle de l’Inde reste malheureusement un bon exemple de l’urbanisation informelle."
Pierre-Noël Giraud, Paula Restrepo Cadavid, La politique de réhabilitation des bidonvilles à Mumbai, Cerna Working Paper series, janvier 2011
B) L'étalement urbain de Mumbai oblige à une extension de l'aire urbaine en périphéries, entraînant la construction de nouveaux centres, une périurbanisation non maîtrisée et une externalisation des activités qui entraine une spécialisation des territoires ...
On assiste à une émergence de territoires à Mumbai dominés par une
activité spécifique (Santacruz)…Ce qui caractérise une spécialisation et une
organisation du territoire de la ville qui sont dépendantes des fonctions
économiques dynamiques …
…Cela induit une réorganisation du territoire de Mumbai autour de
nouveaux pôles spécialisés, se déplaçant soit en périphérie soit s’installant à
la place des quartiers les plus défavorisés, tout en repoussant vers l’extérieur
les populations démunies…
…Cette spécialisation du territoire se fait à l’échelle de la
ville, mais est lié aussi bien à la division et à la répartition des activités
à l’échelle régionale, nationale qu’à l’échelle mondiale. La DIT et sa nouvelle
organisation bouleverse la manière dont Mumbai évolue…
Cette transition démographique et toutes ces caractéristiques sont
typiques d’une ville inscrite dans la mondialisation des échanges, et
caractérise un des centres en plein essor d’une économie émergente comme l’Inde
par ses réorganisations brutales et une spécialisation fonctionnelle de ses
espaces, espaces tournées vers l’Inde, l’Asie et le reste du monde.
C) Cette évolution débouche sur un
polycentrisme qui met en réseau le centre historique et polarise jusqu'à 60
km alentour, ses périphéries nouvelles et aménagées et ses marges, tout
en créant des inégalités socio-spatiales qui creusent l'écart entre les plus
riches et les plus pauvres.
LIMITES et SOLUTIONS
III) Mumbai doit faire face à des limites internes et externes pour s'affirmer à toutes les échelles pour tenter de se développer de manière durable
A) Les limites environnementales et écologiques
- Destruction des écosystèmes naturels et des mangroves qui stabilisent et protégent les littoraux
- Pollution liée aux activités humaines et industrielles mais aussi aux mobilités
Le
réseau de transports de la ville est en effet totalement asphyxié. Avec 7,5
millions de passagers par jour, ses trains sont parmi les plus surchargés sur
la planète et de nombreux accidents mortels surviennent quotidiennement.
-
Pollution des ressources et absence d'accès aux sanitaires et au tout-à-l'égout
Mumbai
doit aussi faire face à une forte pollution et à la gestion des déchets : 10
000 tonnes sont générées chaque jour.
- Du point de vue environnemental, les espaces verts sont peu nombreux et subissent une
pression urbaine qui les restreint (Parc national Ghandhi), la gestion des
déchets et de l’eau est inexistante ou insuffisante avec les risques que cela
implique d’un point de vue sanitaire et social. Cette inégalité face aux
infrastructures essentielles est révélatrice d’une organisation défaillante de
l’espace urbain, d’écarts de développement notables et montre les limites de
Mumbai tout en la caractérisant comme une métropole émergente. En cela,
elle n’est pas durable.
B) La question des mobilités, des infrastructures et des aménagements est une difficulté pour l'attractivité présente et future de Mumbai.
- Transports sous-dimensionnés
700 nouveaux véhicules par jour sur les routes de Mumbai
https://timesofindia.indiatimes.com/city/mumbai/every-day-700-new-vehicles-hit-mumbai-roads/articleshow/61908535.cms
https://www.tomtom.com/en_gb/trafficindex/
https://www.youtube.com/watch?v=aMFh700jlGA
- Transports vieillissants et inadaptés à la taille de la ville e
- Infrastructures sous-dimensionnées pour les flux de la mondialisation
C) La question de la mixité et de la sécurité s'impose comme un autre frein à l'intégration dans les flux de la mondialisation de Mumbai.
- Par absence de mixité sociale...
- ...Accroissement des trafics, développement des organisations crirminelles et de la criminalité
- La traduction de ces contrastes se retrouve dans l’espace
: littoraux face à mer d’Oman qui sont massivement occupés par les populations
aisées tandis que les quartiers informels sont relégués à l’écart des centres
et des lieux de commandement ou de production : phénomène de ségrégation
socio-spatiale. De la même manière, la présence nombreuse de quartiers
informels (bidonvilles et habitats précaires) est typique d’un développement
rapide lorsque ces derniers sont contigus ou proches des quartiers favorisés et
des centres.
Spatialement, l’organisation de la ville, ses modes
d’habitations et ses dynamiques (relégation des pauvres vers les quartiers
périphériques et concentration des classes aisées + dvlpt anarchique et peu
maîtrisé de Mumbai) révèlent l’organisation spatiale d’une métropole émergente.
D) La question de l'accès aux ressources
primaires et secondaires pour les habitants de Mumbai sera un défi pour les autorités locales et le devenir de la ville et de son attractivité (eau, alimentation, énergie, santé, éducation et
culture)
La bidonvillisation de Mumbai et de son espace sous influence se traduit par une explosion et une densification du nombre d'habitats informels autour des axes de transports, dans les espaces interstitiels de la ville et en périphérie au point que plus de 60 % de la population de Mumbai vit dans des conditions qui la privent de confort, d'accès à l'eau,à la gestion des déchets.
Exemple: Dharavi et le film Slum Dogs Millionaire
https://www.youtube.com/watch?v=AIzbwV7on6Q
La bidonvillisation de Mumbai et de son espace sous influence se traduit par une explosion et une densification du nombre d'habitats informels autour des axes de transports, dans les espaces interstitiels de la ville et en périphérie au point que plus de 60 % de la population de Mumbai vit dans des conditions qui la privent de confort, d'accès à l'eau,à la gestion des déchets.
Exemple: Dharavi et le film Slum Dogs Millionaire
https://www.youtube.com/watch?v=AIzbwV7on6Q
Conclusion
Ouverture :
- sortir des stéréotypes asiatiques sur Bombay
- ouvrir sur l'émergence de l'Inde et de Bombay comme symptome du retour des puissances historiques traditionnelles
- la refonte de Dharavi
- l'arrivée de Nohendra Modi au pouvoir en Inde