Lundi 15 avril - Histoire -

C) Le Proche et Moyen Orient de 1990 à nos jours, proposition de séquence

A) Le Proche et Moyen Orient, après la Guerre froide, une région stratégique esentielle pour l'hyperpuissance américaine (1990-2001) : la région est sous influence  occidentale et américaine.

- La Guerre du Golfe (1990-1991), la réponse occidentale à l'invasion du Koweït par l'Irak de Saddam Hussein : c'est l'occasion de réunir la plus importante coalition internationale pour faire cesser un conflit régional.

- De l'espoir de la paix entre Israël et Palestine avec les Accords d'Oslo (1993)...

La perspective d'une résolution du conflit israélo-palestinien sous la tutelle américaine (Bill Clinton) se profile...
 
- La mort d'Yitzhak Rabin du fait du refus des Israéliens les plus extrémistes met un terme à cette paix envisageable tandis que Yasser Arafat ne peut contenir les frustrations palestienniennes (deuxième Intifada en 2000).
  
B) Des conséquences des attentats du 11/9/2001 sur la région jusqu'aux Printemps arabes : le début du désordre

- Avec les attentats du 11 septembre 2001 qui visent l'hyperpuissance américaine, on assiste à l'exportration des conflits du Proche et du Moyen Orient en dehors de son cadre régional avec le développement de l'islamisme politique et la généralisation du terrorisme djihadiste.

Cette vague d'attentats aux Etats-Unis vise toutes les dimensions de la puissance américaine. Portée par Al Qaïda et Oussama Ben Laden, cette dernière est une réponse à la présence américaine avant la Guerre du Golfe et au moment de cette dernière.

Elle s'inscrit dans la continuité de la fin de la fin de la guerre en Afghanistan et la série d'attentats frappant les E-Unis dans la régione depuis le début des années 1990.
 
-  la question israélo-palestienne redevient problématique et les tensions s'intensifient au point qu'Israël dans les années 2000 va adopter une stratégie offensive vis-à-vis des Palestiniens et des organisations terroristes comme le Hamas, le Fatah et le Hezbollah.
 
- Les "printemps arabes" et leur contagion à l'ensemble du Proche et Moyen Orient vont déstabiliser la région et accroître les tensions internes, tout en modifiant 
https://www.youtube.com/watch?v=PPRSIO_U8ik


la fin des influences occidentales et de l'ONU
 
C) Le chaos s'impose, les tensions et conflictualités sont la norme dans une région qui s'embrase sans qu'une puissance régionale ne la domine ou qu'une des puissances globales ne parvienne à l'organiser

- La fin de l'arbitrage américain et le retour de la Russie, l'absence de la Chine et de l'UE dans la gestion des conflits : plus aucune modération internationale n'est possible.

- Le surgissement de nouveaux acteurs géopolitiques comme l'Etat islamique aujourd'hui défait
- L'affirmation conflictuelle et concurentielle des puissances régionales (Turquie, Arabie Saoudite, Iran, EAU, Qatar), le tout sur fond de crise dans le Golfe (2017-nos jours

Conclusion:

- Ouverture sur la situation de Benyamin Netaynaou
- Politique de Trump (ambassade Jérusalem, souveraineté sur le Golan...)
- La crise au sein de la Confédération du Golfe
- L'arrivée de nouveaux dirigeants dans le Golfe (MBS en Arabie Saoudite...)

Séance 9 - Travail de groupes - Le Proche et Moyen orient depuis 1918

Cours en autonomie: les élèves sont organisés par groupes de 2 à 4. 
D) Plans de séquence : Le Proche et Moyen Orient, un foyer de conflits de la fin de la Première Guerre mondiale à nos jours
Proposition 1:
I) Le Proche et Moyen Orient, une région bouleversée par les puissances occidentales de 1918 à 1948

II) Le Proche et Moyen Orient durant la Guerre froide (1947-1991)

III) Une zone sous tensions depuis la fin de la Guerre froide (1991-2015)

Pb: bornes et imprécisions

Proposition 2
I) Enjeux
II) Conflictualités
III) Etat des lieux et conséquences à toutes les échelles  

Pb: pas de bornes, grille d'analyse géopolitique 

Proposition 3
I) Le Proche et Moyen Orient de la fin de la Première Guerre mondiale à 1956, à la crise de Suez
II) Le Proche et Moyen Orient de 1956 à 1993 (Accords d'Oslo)
III) Le Proche et Moyen Orient de 1993 à nos jours

Pb: première partie sera trop conséquente, borne de 1956 discutable tout comme celle de 1993, choix des évènements retenus comme bornes pose question

Proposition 4 
I) Le Proche et Moyen Orient de 1918 à 1947 (plan de partage d'Israël), un territoire aux enjeux multiples sous influence étrangère et occidentale mais qui aspire à l'indépendance
II) Le Proche et Moyen Orient, un espace carrefour et stratégique au cœur de la Guerre froide que déstabilisent la création d'Israël et la montée de l'islamisme politique  (1947-1990/91 avec chute de l'URSS et début de la Guerre du Golfe - 1990-91)
III) Le Proche et Moyen Orient, une zone de conflictualité de plus en plus fragmentée, de plus en plus complexe et qui échappe à tout contrôle extérieur avec la montée de nouveaux dangers et les printemps arabes, qui s'autonomise (1990-2015)

Problématiques possibles: 
1) Dans quelle mesure le Proche et Moyen Orient s'impose-t-il comme un foyer de conflits de la fin de la Première Guerre mondiale à nos jours ? 
2) Comment la persistance, l'intensification et la complexité croissante des conflictualités au Proche et Moyen Orient peuvent-elles s'expliquer , soulignant ainsi sa singularité au cœur des relations internationales depuis la fin de la Première Guerre mondiale ?
3) Comment les tensions et conflictualités qui affectent le Proche et Moyen Orient ont-elle évolué au point de façonner cette région des plus singulières depuis la fin de la Première Guerre mondiale ? 


Travail pour vendredi 5 avril
- organiser vos fiches
- Contruire un planning de révisions 
- Récupérer le cours du vendredi 25 mai, le lire et l'apporter
- Regarder les vidéos suivantes:
https://www.youtube.com/watch?v=M-6mkfbYjK4

Mercredi 3 mars - Histoire - Proche et Moyen Orient un foyer de conflits depuis 1918 et la fin de la Première Guerre mondiale

Séance 7 - L'islamisme au Proche et Moyen Orient


Cours en autonomie: Les élèves travaillent autour des deux livres :

  • Géopolitique des islamismes (pages
  • Moyen orient et Occident au XXème siècle (pages

Ils répondent aux questions suivantes:
  • Qu'est-ce que l'islamisme ?
  • Comment évolue l'islamisme depuis 1978 ?
  • Quels sont les moyens d'accéder au pouvoir pour les islamistes ?
Travail pour vendredi 5 avril 
Terminer le travail commencé en classe, passage à l'oral sur ces questions

Lundi 1er et mardi 2 avril - Histoire - Proche et Moyen Orient un foyer de conflits depuis 1918 et la fin de la Première Guerre mondiale

Séance - Israël, Palestine des conflits israéloarabes au conflit israélopalestinien
Cours dialogué: Les élèves avec le travail fait à la maison, la chronologie établie en classe et leurs livres (cours et précis sur Proche et Moyen orient) construisent un plan au sujet suivant :

Israël au Proche Orient (1948-2019)

1) Etude rapide du sujet et mise en questions
- Comment la création de l'Etat d'Israël en 1948 constitue-t-elle une rupture majeure au Proche Orient / une source de conflits au Proche Orient ?

2) Problématisation
3) Construction d'un plan en trois parties 
I) La création de l'Etat d'Israël en 1948 constitue une rupture majeure au Proche Orient et l'une des principales sources de conflits au Proche Orient
 
A) Les origines de la création de l'Etat d'Israël
Sionisme et Déclaration Balfour 1917
Arrivée des juifs d'Europe en nombre dès les années 1920
Commission Peel
Plan de partage de 1947
Création de l'Etat d'Israël 
B) La création de l'Etat d'Israël par D.Ben Gourion en 1948 débouche sur le premier conflit israélo-arabe...
Réaction des Etats arabes
Récit rapide de la première guerre israélo-arabe
Conséquences de la survie du jeune Etat israélien et de sa victoire notamment vis-à-vis du plan de partage de 1947 
C) ...ce qui donne naissance à la question palestienne
Un peuple palestinien qui subit le conflit tout en y participant
Un peuple palestinien qui va être contraint à l'exode massif hors des territoires du plan de partage de 1947
La naissance de la question palestienne comme source de conflit au Proche Orient
Création de l'OLP (1964)

II) Les conflits israélo-arabes se poursuivent jusqu'aux années 1970

Crise du canal de Suez (Israël contre Egypte de Nasser) comme accroche et prélude aux guerres suivantes même si un conflit typique de la Guerre froide

Détournements d'avion par des pirates de l'air palestiniens
 
A) La guerre des six jours, une guerre menée par israël pour assurer sa sécurité stratégique qui conduit à une invasion de territoires extérieurs
1967, la Guerre des six jours oppose Israël à ses voisins arabes
Seconde Guerre Israélo-arabe
Elle se déroule aussi dans les territoires palestiniens et réactive le conflit israélo palestinien
Israël est à l'initiative et récupère Plateau du Golan, Cisjordanie et s'impose comme maître du Sinaï
Attaque israélienne est illégale au regard du droit international et condamnée par résolution de l'ONU
Envie de revanche de la part des voisins 


B) La guerre de Kippour menée par l'Egypte et la Syrie conduit à un échec qui accroît l'influence et la maîtrise d'Israël sur ses territoires extérieurs et les territoires palestiniens
Contexte de la "guerre d'usure" + commando septembre noir aux Jeux de Munich en 1972 qui exécute toute sa sélection olympique

1973 - Jour de la fête juive et du grand pardon, vengeance de l'humiliation de la Guerre des Six jours, jour symbolique
Attaque surprise de l'Egypte et Syrie face à Israël 
Reprise des territoires perdus en 1967
Contre-attaque de Tsahal est exemplaire car l'armée israélienne est prête depuis 1948
L'extension de l'influence et de la domination israélienne s'accroit
Défaite des Arabes masquée par une communication maladroite 
 
C) Les accords de Camp David en 1978 conduisent à la paix entre l'Egypte et Israël entraînant la restitution du Sinaï et suspendant la conflictualité entre voisins, sans faire oublier la tension entre l'Etat hébreux et les partisans de la cause palestienne hors des territoires occupés (Gaza, Cisjordanie)
Conséquence de la dernière israéloarabe
Négociation à l'initiative des E-Unis (Henry Kissinger,  et l'ONU pour pacifier la région
Restitution du Sinaï à l'Egypte de Sadate assassiné et du Golan
Fixation d'une frontière et reconnaissance de l'Etat d'Israël par Egypte : la guerre israélo arabe est terminée du moins elle ne se manifestera plus par la guerre.

Question palestinienne n'est pas réglée.

III) Avec la fin de la Guerre froide et la suspension des tensions avec les pays arabes, le conflit israélo-palestinien n'est pas réglé. Il perdure et s'enlise plus encore dans les deux dernières décennies du XXIème siècle.

A) A la suite de la Guerre froide et de l'hégémonie américaine (pax americana) la perspective de la paix au Proche Orient et entre Israéliens et Palestiniens se matérialise avec les accords d'Oslo le 13 septembre 1993 signés par Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Bill Clinton qui doit déboucher sur une solution à deux Etats

B) L'échec des Accords d'Oslo suite à l'assassinat d'Yitzhak Rabin en 1995 et à la tension provoquée par le Hamas, la deuxième intifada commencée en septembre 2000, la multiplication des attentats et la mort de Yasser Arafat conduisent à une suspension du processus de paix dans un contexte qui est celui de l'après 11 septembre 2001.

C) Avec les opérations "Plomb durci" (2008), "Pilier de défense" (2012) et "Bordure protectrice" (2014), le conflit israélo-palestinien reprend de plus belle. Conflit toujours chaud, ce dernier s'enlise au point que les peuples et leurs exécutifs (Benjamin Netanyahou et Mahmoud Abbas) ne croient plus ni n'envisagent la paix.

Conclusion
- Israël malgré les critiques internationales et le sort des Palestiniens, contrôle la situation au Proche orient et fait valoir ses intérêts. Le processus de paix et de reconnaissance des deux Etats est enlisé et les perspectives de résolution aussi lointaines qu'inespérées.
- La "grande marche vers le retour" de 2018-2019, l'édition annuelle d'une manifestation organisée par les Palestiniens pour commémorer la Nakba, l'exode palestinien de 1948 lors de la première guerre israélo-arabe, a eu lieu comme toujours le lendemain de la date-anniversaire de la création de l'Etat arabe. Plus violent avec plusieurs centaines de morts palestiniennes, elle a relancé la tension entre Israéliens et Palestiniens.
- La situation s'est compliquée avec la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale de l'Etat hébreu du fait de l'installation de l'ambassade états-unienne.
- La reconnaissance de la souveraineté d'Israël sur le Golan

Reprise

Qu'est-ce que le conflit israélo-arabe ?
Le conflit israélo-arabe a commencé en 1948, sur la terre de Palestine auparavant sous mandat britannique. Trente ans après la Déclaration Balfour par laquelle le gouvernement britannique« envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un Foyer national pour le peuple juif », et alors que l’opinion occidentale découvre le génocide nazi des Juifs d’Europe, l’Assemblée générale des Nations unies adopte, le 29 novembre 1947, la résolution 181 qui prévoit un État juif sur 56 % de la terre de Palestine et un État arabe sur les 44 % restants. 

Le 14 mai 1948, jour de la « déclaration d’indépendance » d’Israël, les forces juives ont déjà expulsé près de quatre cent mille Palestiniens du territoire prévu pour l’État juif et occupent la majorité de ses villes arabes. 

Les troupes des pays arabes entrent en Palestine le 15 mai 1948 ; c’est la première guerre israélo-arabe. Elle sera suivie des guerres de 1956 et de 1967, de l’accord de paix israélo-égyptien (1978), des offensives et guerres israéliennes au Liban (1978, 1982, 1996, 2006), de l’accord de paix israélo-jordanien (1994), et de la proposition de paix arabe de 2002 rejetée par Israël.

Qu'est-ce que le conflit israélo-palestinien ? 
Après la Seconde Guerre mondiale, alors que l’opinion occidentale découvre l’horreur des camps et le génocide, les bouleversements des rapports de forces internationaux aboutissent au partage de la Palestine et à la fin du mandat britannique. "Le foyer national juif" initié par la déclaration Balfour et ses conséquences durant les décennies qui vont suivre, conduisent à la création d'un Etat juif, Israël.

Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 181 qui prévoit un État juif sur 56 % de la terre de Palestine et un État arabe sur les 44 % restants. Le 14 mai 1948, jour de la « déclaration d’indépendance » d’Israël, les forces juives ont déjà expulsé près de quatre cent mille Palestiniens du territoire prévu pour l’État juif et occupent la majorité de ses villes arabes. 

Quelque 415 villages palestiniens seront détruits ou deviendront des villages israéliens. Pour les Palestiniens, c’est la Nakba, la « catastrophe ». 

A l’issue de la guerre de 1967, Israël occupe toute la Palestine. Créée en 1964, l’Organisation de libération de la Palestine gagne son indépendance. M. Yasser Arafat en devient en 1969 le président jusqu’à sa mort en 2004 et la résistance va peu à peu s’engager dans la voie de la revendication d’un Etat palestinien indépendant, à côté d’Israël. L’OLP devient incontournable.

Avec la première Intifada (1987-1993), la résistance palestinienne se recentre sur le territoire occupé. La première négociation israélo-arabe (entamée en 1991 à Madrid) et israélo-palestinienne permet une reconnaissance réciproque, mais dissymétrique, entre l’Etat d’Israël et l’OLP. L’échec de la négociation de Camp David (juillet 2000), de même que le doublement du nombre de colons durant la négociation, aboutissent à la Seconde Intifada (2000). Se succèdent alors plusieurs offensives israéliennes, la construction d’un mur d’annexion, la victoire électorale du Hamas aux élections législatives de 2006, puis l’offensive israélienne de la bande de Gaza durant l’hiver 2008-2009, territoire toujours assiégé depuis.


A voir et à lire
https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/1948-la-palestine-et-l-independance-d-israel

https://www.youtube.com/watch?v=cEOd8ePVRtM

https://www.recherches-internationales.fr/RI82_pdf/RI82_Chronologie.pdf

http://video.lefigaro.fr/figaro/video/israel-palestine-comprendre-le-conflit-par-les-cartes/3680084721001/


Qu'est-ce que la Nakba ?
Le terme Nakba est différent de la Nahda (essor, force, réveil) vu précédemment. Il désigne les conséquences, pour les Palestiniens, de la défaite des armées arabes en mai 1948. Notamment l’exode de 800 000 d’entre eux, expulsés, d’une manière ou d’une autre, des territoires passés sous contrôle israélien. La Nakba est commémorée par l’Autorité palestinienne tous les 15 mai. C’est l’occasion de faire revivre le souvenir des 530 villages détruits par les forces armées israéliennes et de réaffirmer le droit au retour des réfugiés palestiniens (y compris ceux qui vivent à Gaza ou en Cisjordanie) conformément à la résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU (11 décembre 1948). En Israël, il a fallu attendre les travaux des « nouveaux historiens » pour que cet exode soit documenté. Pour autant, la législation interdit l’usage du mot « Nakba » dans les manuels scolaires israéliens, et la criminalisation de sa commémoration est régulièrement évoquée par des responsables politiques du pays. 
 
A voir et à lire