Mercredi 29 mai - Histoire - Socialisme, communime et syndicalisme en Allemagne depuis 1875

1) Accroche:
Entre les années 1880 et la Première Guerre mondiale, le nombre d'ouvriers en Allemagne a plus que doublé passant de 4 à plus de 8 millions. Cette profonde transformation de la société allemande pose la question de la représentativité, des intérêts et des revendications de cette nouvelle classe sociale dans la société allemande et dans ses institutions économiques et politiques.

Définition de communisme
Référence au Manifeste du Parti Communiste (Marx et Engels) en 1848
  • Organisation économique et sociale fondée sur la propriété collective des moyens de production
  • Doctrine sociale et économique qui prône la mise en commun des biens et la suppression de la propriété individuelle
Définition de socialisme
Théorie visant à transformer l'organisation sociale dans un but de justice entre les hommes dans tous les domaines. Dans la tradition marxiste, la doctrine socialiste constitue une phase transitoire vers le communisme et suppose l'intervention de l’État dans toutes les dimensions de la société.
 
Définition de syndicalisme
Mouvement qui a pour objet d'organiser, de regrouper certaines catégories professionnelles et classes sociales, en vue de défendre leurs intérêts 

2) Sujet: Il s'agit alors de s'interroger sur les rapports entre socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne en 1875 de la fondation du SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands ou Parti Social démocrate) lors du Congrès de Gotha jusqu'à la mandature d'Angela Merkel en tant que chancelière.

3) Problématique: Comment socialisme, communisme et syndicalisme ont-ils évolué et interagi dans une Allemagne qui a été profondément bouleversé de Bismarck à nos jours ?

4) Annonce de plan:
Première proposition : la trame événementielle des conflits et leurs bornes

I) 1875-1918 (Fin de la guerre et défaite allemande)

Transition
 
II) 1918-1945

Transition
 
III)1945 à nos jours

Deuxième proposition : la trame repose sur l'évolution politique de l'Allemagne

I) 1875-1919 (Règlement de la Première Guerre mondiale avec le traité de Versailles et la création de la République de Weimar)

Transition
 
II) 1918/19-1945

Transition
 
III)1945 à nos jours

Ouverture:
- la situation du SPD et du syndicalisme allemand à l'heure du départ d'Angela Merkel et du futur affrontement entre Annegret Kramp-Karrenbauer, qui lui succède à la tête de la CDU et Andrea Nahles qui a remplacé Martin Schulz à la tête d'un SPD en crise.
- le SPD et sa déliquescence par rapport à la montée des extrêmes et notamment de l'AFD (Alternative pour l'Allemagne)

 

Vendredi 24 mai - Histoire - Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875

Séquence - Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875

Support de cours


Définir en utilisant un des supports de cours et le livre page 134:
  • Socialisme
  • Communisme
  • Syndicalisme
  • Marxisme
  • Spartakisme
  • Prolétariat
  • Social-démocratie 
Reproduire frise page 131 et schéma de synthèse



Biographies
Karl Marx
Friedrich Engels
Wilhelm Liebknecht
August Bebel
Rosa Luxembourg
Willy Brandt
Gerhard Schröder
Oskar Lafontaine

Travail pour mercredi 17 mai
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Mercredi 22 mai - Histoire - Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus

Séquence - Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus

Séance 4 - Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus
 
Après avoir mis en ligne et corrigé leurs propositions de plans, les élèves par groupes proposent :
- une introduction
- une conclusion 
- des pistes d'accroches et d'ouverture alternative 

Introduction 

1er temps - Accroche avec définitions des termes et des bornes
Accroche pour entrer dans le sujet: (bornes incluses)
- Emile Zola le 13 janvier 1898, avec son article "J'accuse" publié dans l'Aurore, prend parti dans l'Affaire Dreyfus qui anime l'opinion publique et divise la France depuis la condamnation du capitaine en 1894. En incarnant la figure de l'intellectuel engagé, ce dernier par son action souligne l'importance progressive des médias dans les grandes crises que vont connaître les régimes républicains de 1870 à nos jours. 

- Depuis la fin du XIXème siècle, les médias accompagnent la formation de l’opinion publique. Leur développement leur donne un rôle majeur dans la vie démocratique lors des crises politiques.

Définitions:
Média
Un média désigne tous les moyens permettant la diffusion d'échanges d'informations. Essentiel dans les régimes démocratiques, il est le moyen d'informer les citoyens et de permettre les prises de décision politiques de toute opinion publique. 

Opinion publique
L'opinion publique est l'ensemble des attitudes et des jugements tant individuels que collectifs que suscite un événement ou un problème d'ordre général touchant toute la société dans l'espace publique.

Crise politique
Par crise politique, on entend un évènement soudain et ponctuel qui bouleverse l'ordre social et politique établi, animant de fait l'opinion publique.

Bornes:
- Affaire Dreyfus en 1894

- Aujourd'hui avec l'arrivée d'internet et l'importance prise par les médias numériques et les réseaux sociaux, le rapport à l'information a changé bouleversant les équilibres démocratiques.

2ème temps - Annonce du sujet


3ème temps - Problématisation du sujet
- Quels sont les rôles joués par les médias et l'opinion publique dans les crises politiques dans les régimes républicains en France depuis l'Affaire Dreyfus ?

- Dans quelle mesure les médias ont-ils joué un rôle dans la fabrication de l'opinion publique et le déroulement des crises politiques qui ont marqué les régimes républicains / les Républiques successives depuis l'Affaire Dreyfus ?

4ème temps - Annonce du plan avec BORNES
- Dans un premier temps,
Dans un second temps,
Dans un dernier temps, 
- Trois phrases séparées par un point et commençant par vos titres de parties
- Tout d'abord, ... Ensuite,...Enfin,... . 

Conclusion

1er temps - Reprise du développement
 
2ème temps - Réponse au sujet

3ème temps - Ouverture



Accroches alternatives

- Citation de Thomas Jefferson et son rapport avec la démocratie et la liberté de la presse

- Situation des médias traditionnels aujourd'hui (presse, radio, sites web internet) et de l'érosion de leur pouvoir d'information face à la montée des infox et à la concurrence des médias numériques alternatifs sans rigueur professionnelle et déontologique et des réseaux sociaux avec leur lots de fausses nouvelles.

- Le 20 novembre 2018, l’Assemblée nationale sur proposition du gouvernement d'Edouard Philippe approuvait les deux propositions de loi “relatives à la lutte contre la manipulation de l'information”, surnommée “loi anti-fake news".

- Dès les premières années de la IIIème République, l'Etat et le jeune pouvoir républicain se sont intéressés à la propagation de fausses nouvelles. La loi  du 29 juillet 1881 condamne ainsi "la publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler." Il en va de même si "la publication, la diffusion ou la reproduction faite de mauvaise foi est de nature à ébranler la discipline ou le moral des armées ou à entraver l'effort de guerre de la Nation." 


Ouvertures alternatives

- Importance à l'heure de la démocratie d'opinion de médias indépendants aux informations vérifiées

- Risque pour les démocraties de basculer vers des régimes influençables par l'extérieur

- Evolution dangereuse de nombre d'Etats comme la Hongrie, la Turquie vers un contrôle de l'information et un retour de la censure d'Etat

- Appel de Christchurch sur la régulation des plateformes numériques et les médias numériques face à la diffusion d'images et de messages terroristes


Proposition de plan détaillé - Groupe 1


I)L’âge d’or de la presse, de l’Affaire Dreyfus à la crise du 6 février 1934

A) Médias et opinion publique à la fin du XIXe siècle : la presse dans l’affaire Dreyfus.

  • Un fort développement de la presse papier, permis par le développement des libertés individuelles, d’expression et de publication avec les lois de 1881 et 1889. Suivie d’une baisse du prix des journaux et une augmentation de l’alphabétisation on voit le nombre de ventes quotidiennes passer de 322 à 2 millions.
  • Le procès de Dreyfus porté par la presse polarise la société en deux classes : les dreyfusards et les antidreyfusards. Les antidreyfusards sont plus nombreux et révèlent l’image d’une France antisemite. Les dreyfusards comportent de nombreuses figurent majeures revendiquant la liberté et la justice.
  • L’intervention de la presse papier dans ce cette affaire a exposé au grand jour l'antisémitisme français et a contribué à orienter politiquement les organes de presse. Par ce scandale politique Dreyfus a été finalement jugé innocent.

B) La crise du 6 Février 1934 : la presse, lieu d'expression des affrontements idéologiques

  • La crise du 6 février 1934 constitue la fabrication de l'opinion publique. En effet, les scandales politico-financiers tels que l'affaire Stavinsky et plus tard le scandale de Panama (1982) forgent l'opinion publique. Cependant, la crise économique des années 1930 et la montée de listes extrémistes une crise politique virulente et la remise en cause des institutions politiques.
  • La presse politique joue un rôle central dans le déclenchement de cette crise en appelant à la manifestation. Après 15 morts et des centaines de blessés face à l'assemblée nationale, des Journaux comme Le Populaire et L’Humanité parlent de crime d'état. Cette campagne de presse a conduit au renversement du gouvernement, contraint de démissionner.
  • La presse reste très largement l'acteur principal dans le déclenchement de cette crise, malgré la démocratisation progressive de la radio. De plus, cette dernière, contrôlée par l'état s'écarte de toute polémique et est pro gouvernementale. La cristallisation de l'opinion publique s'est ainsi faite par la presse politique, dans la droite ligne de l'affaire Dreyfus.

II) L’État et les débuts de la révolution audiovisuelle (jusqu’en 1968)

A) L’instrumentalisation de la presse et de la radio sous Vichy et la "guerre des ondes"

  • Seul  moyen d’information au moment de la débâcle en France, la radio s’impose comme le média dominant, doté de la plus grande capacité de retentissement dans l’opinion. En 1940, plus de 60% des foyers français possèdent un récepteur. En 1939-1940, la radio allemande Radio-Stuttgart, émet en français des nouvelles destinées à saper le moral de la population. C’est le début de la guerre des ondes. C’est par la radio que Pétain s’adresse aux Français le 17 juin 1949, tandis que de Gaulle appelle à conti- nuer le combat dans un message transmis par la BBC, très peu écouté à l’époque, mais qui restera symboliquement fondateur de l’appel à la résistance.
  • L’occupant et le régime de Vichy, d’une part, la France Libre, de l’autre, tentent de mobiliser ou d’influencer l’opinion publique. Radio-Paris est un organe de collaboration entièrement contrôlé par les Allemands, alors que Radiodiffusion nationale relaie la propagande de Vichy. La BBC, à Londres, diffusent des émissions en français à partir de juin 1940, "Les Français parlent aux Français" et "Honneur et Patrie" - ces émissions expliquent que la BBC soit communément appelée " Radio-Londres. En Afrique, Radio-Brazzaville, gaulliste, puis Radio-Alger, relaie la propagande gaulliste et alliée. Le simple fait d’écouter Radio-Londres est passible de déportation pour fait de résistance en France, mais une partie toujours plus importante de la population l’écoute, malgré le brouillage. Vichy perd finalement la guerre des ondes.

B) Le poids de l’audiovisuel contrôlé par l’État lors de la crise du 13 mai 1958

En 1960 la radio devient le média le plus populaire au détriment de la presse papier qui voit son nombre de tirage diminuer. En 1950 déjà 70% sont équipés d’un poste de radio, en 1960 ils sont 90%. Seulement 5% des français sont équipés d’un poste de télévision en 1960, ce média pèse donc encore très peu. Pendant la guerre d'Algérie le cinéma est aussi utilisé comme un média principal avec les actualités au début de chaque séances. En 1961 de Gaulle utilise les nouveaux médias de l’époque, notamment la radio dont il comprend l’importance. C’est là qu’il prononcera son « je vous ai compris », qui resta d’ailleurs.

III) La libéralisation progressive et la multiplication des médias de- puis 1968

A) La crise de mai-juin 1968 : un paysage médiatique plus complexe, des médias critiqués

  • A partir de 1960, les médias reflètent les malaises de la société française. Tout d'abord celui de la jeunesse qui conteste les autorités traditionnelles, et plus particulièrement de la jeunesse ouvrière instruite.
  • La critique la plus vive concerne le contrôle de l’audiovisuel par le pouvoir, comme en témoignent les nombreuses affiches dénonçant la mainmise du gouvernement sur l’ORTF ('Office de radiodiffusion-télévision française) et les articles de la presse d’opposition.

B) L’émergence d’une démocratie d’opinion depuis les années 1990

  • Il n’y a pas eu de crise politique majeur en France depuis 1968, mais la politique perd de sa puissance avec une montée de l’abstention aux élections et une alternance politique entre la droite et la gauche depuis les années 1980. À cela s’ajoute une méfiance vis-à-vis des politiques. Dans les années 1000 980 990 le problème du contrôle des médias pas de grands groupes financiers étaient très débattu mais aujourd’hui cela perd de sa pertinence et d’autres questions surgissent. On constate encore un fort développement des médias et on estime à plus de 45 millions le nombre d’internautes en France.
  • La frontière entre les médias et l’opinion publique se brouille puisque chacun peut s'exprimer au travers des sites, blogs et réseaux sociaux. Ils deviennent autant d’outils de manipulation politique. Internet conduit à une perte de fiabilité des moyens d’informations. Cela pose la question de la fiabilité et de la qualité de l’information puisque Des non professionnels peuvent la délivrer. Ainsi les moyens d’information posent désormais question.
  • La multiplication des enquêtes et sondages en train de l’émergence d’une démocratie d’opinion, c’est-à-dire que les décisions politiques sont prises pour répondre au désir de l’opinion publique censé correspondre à celui de la majorité des citoyens ayant émis leur point de vue.La tyrannie de l’opinion fait aussi de son apparition. Celle-ci, à l’inverse, . dénonce le faite que tout le monde doit être en mesure d’exprimer son avis surtout. Une autre question se pose : celle de savoir si les sondages sont le reflet réel de l’opinion publique ou s’ils sont en instrument contribuant, via les médias à forger celui-ci.


Proposition de plan détaillé - Groupe 2

Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l’affaire Dreyfus

  1. L’âge d’or de la presse, de l’affaire Dreyfus à la crise du 6 février 1934

  1. Médias et opinion publique à la fin du XIXe siècle : la presse dans l’affaire Dreyfus

a) À la fin du XIXe siècle, le média de la presse connaît un véritable essor. Cela s’explique par le développement des libertés individuelles, la professionnalisation du journalisme et le progrès technique. La presse est progressivement instrumentalisée par certains hommes politiques.

b) Dans le cadre de l’affaire Dreyfus, la presse permet la segmentation de l’opinion publique en deux camps : les dreyfusards et les antidreyfusards. L’affaire fascine et fait un massive polémique, relayée par la presse.

c) L’Affaire contribue à la formation d’une opinion publique française et d’une presse d’opinion. La diversité des différents journaux est indéniable.


  1. La crise du 6 février 1934 : la presse, lieu d’expression des affrontements idéologiques

a) Les scandales politico-financiers, notamment l’affaire Stavisky, sont relayés par la presse : dans un climat de crise économique, l’antiparlementarisme et la remise en cause des institutions entraînent une crise politique.

b) La manifestation du 6 février 1934, dont l’appel a été transmis par la presse politique, dégénère et cause des morts et blessés. La presse d’opinion dénonce et condamne violemment. Le gouvernement est contraint à démissionner : c’est la fin de la Troisième République.

c) Dans le cadre contextuel de cette crise, la presse est concurrencée par de nouveaux médias tels que la radio et le cinéma. Néanmoins, la radio est encore contrôlée par l’État s’éloignant ainsi de toute polémique et le cinéma fait face à d’autres types de contrôle notamment à cause de son coût de production.


  1. L’État et les débuts de la révolution audiovisuelle (jusqu’en 1968)

  1. L’instrumentalisation de la presse et de la radio sous Vichy et la "guerre des ondes"

a) Pendant la Seconde guerre mondiale, la radio est le principale média ce qui entraîne une véritable guerre des ondes entre le régime de Vichy et la France Libre. La radio permet alors d’influencer l’opinion et de transmettre dans les deux camps la propagande.

b) L’occupation allemande durant la seconde guerre mondiale entraîne un désintérêt de la part des français pour la presse. Cette dernière devient collaborationniste et ne transmet plus de réelles informations. Du fait du contrôle par la propagande allemande et par le régime de Vichy, une presse clandestine issue de la Résistance voit le jour.

c) Au cours de la Seconde guerre mondiale, l’opinion publique vis à vis de Pétain et du régime de Vichy a basculé. La forte propagande du régime au travers de la presse et de la radio s’oppose aux médias de la France Libre. Cette opinion a évolué d’elle même, témoignant d’une réelle autonomie par rapport aux médias.

  1. Le poids de l’audiovisuel contrôlé par l’État lors de la crise du 13 mai 1958
a) Face à une presse écrite ne suscitant plus beaucoup d’intérêt et une télévision encore peu développée, la radio s’impose comme le média dominant des années 1950-1960. Néanmoins, elle reste, à l’image de la presse écrite, soumise à la censure.

b) La guerre d’Algérie permet au gouvernement français de prendre conscience de l’importance des médias. De Gaulle, voyant le développement de la télévision, augmente ses adresses aux français par ce médias ce qui lui permet de se rapprocher de ses derniers et plus tard de faire face à différentes crises

c) La télévision dépasse alors la radio et devient le principal média. Les partis politiques s’en servent ainsi pour partager leurs idées et visons politiques. Néanmoins, la question du contrôle de ce média reste prédominante et principalement lors de la crise de mai 1968.

  1. La libéralisation progressive et la multiplication des médias depuis 1968

  1. La crise de mai-juin 1968 : un paysage médiatique plus complexe, des médias critiqués

a) À partir du milieu des années 1960, la jeunesse et la classe ouvrière remettent en question les autorités traditionnelles et politiques. Il s’agit d’une contestation de la hiérarchie et d’un management trop peu participatif.

b) Au cours de la crise de mai 1968, le contrôle de l’audiovisuel par le l’ivoire et vivement critiqué. Les manifestations en faveur de la liberté d’information se multiplient tandis que l’ORTF ('Office de radiodiffusion-télévision française) continue à effectuer une sélection des informations relayées.

c) Le contrôle sur l’audiovisuel public par le pouvoir n’est plus accepté par une grande partie de l’opinion. Ainsi l’année 1974 voit la fin de l’ORTF ('Office de radiodiffusion-télévision française) et du ministère de l’information. En résulte la création de trois principales chaînes de télévision relativement autonome et de Radio France

  1. L’émergence d’une démocratie d’opinion depuis les années 1990

a) En l’absence de crise en France depuis 1968, de nouveaux enjeux font leur apparition avec la démocratisation de la télévision comme média accessible à tous et à la révolution internet.


b) La révolution internet permet aux français d’accéder à de nouveaux moyens de s’informer, les sites, les blogs ou encore les réseaux sociaux. Ce phénomène donne lieu à la rencontre, sur internet, entre professionnels et non-professionnels de l’information. La fiabilité de l’information est alors mise en question ainsi que sa pertinence.


c) Cette démocratisation d’internet et ainsi des réseaux sociaux permet aux français d’exprimer leur opinion sur tout, ce qui est dénoncé par certains tandis que d’autres s’en réjouissent. En effet, toutes les décisions politiques se trouvent jugées directement par l’opinion publique au travers de nombreux sondages d’opinion et questionne ainsi le pouvoir en place.

Proposition de plan détaillé - Groupe 3

Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l’affaire Dreyfus

  1. L’âge d’or de la presse, de l’affaire Dreyfus à la crise du 6 février 1934

  1. Médias et opinions publiques à la fin du 19eme siècle: la presse dans l’affaire Dreyfus.
  1. En 1894, la presse est en plein essor: elle s’est popularisée et se vend de plus en plus ; on se rend compte de l’importance des médias. Les journaux les plus vendredi ndus sont sans opinion politique mais les journaux avec des opinions politiques commencent à apparaître.
  2. La presse joue un rôle crucial dans l’affaire Dreyfus car elle la fait connaître au grand public et scinde celui-ci en deux camps: les dreyfusards et les anti dreyfusards. Au début la majorité est anti dreyfusarde mais la tendance s’inverse en 1898 lorsque que l’écrivain Émile Zola s’engage dans le conflit en prenant parti pour Dreyfus.
  3. Les intellectuels se mobilisent et mobilisent l’opinion publique. Les caricatures anti sémites se multiplient.

B. La crise du 6 février 1934 : la presse, lieu d’expression des affrontements idéologiques
  1. La crise du 6 février 1934 a été causée par la presse d’opinion qui a alimenté les tensions régnant en France en mettant l’accent sur des informations à propos des différents scandales politiques et économiques. La crise politique a donc été causée par la crise économique de 1930 mais accentuée par les médias.
  2. Suite à la manifestation du 6 février qui causa quinze morts, la presse d’opinion attaque à la fois le gouvernement et le peuple et accentue encore davantage les tensions entre ces derniers. La presse sera suffisamment puissante pour faire chuter le gouvernement et favoriser la création du Front Populaire en 1935.
  3. La presse en général se trouve concurrencée par la radio et par les actualités projetées au cinéma, mais la première étant contrôlée par l’état et les secondes trop décalées par rapport à l’actualité, la presse d’opinion n’est pas affectée. Celle-ci garde son statut de principale influence de l’opinion publique.
               
II L’État et les débuts de la révolution audiovisuelle (jusqu’en 1968)

A. L’instrumentalisation de la presse et de la radio sous Vichy et la "guerre des ondes"       
  1. À partir de 1939, à cause de la censure de la presse, la radio s’impose comme un média dominant en France, dont se servent à la fois les allemands pour démoraliser les français, le maréchal Pétain pour obtenir le soutien de ses compatriotes et le général de Gaulle afin d’appeler les français à résister. Les deux camps se font la “guerre des ondes”, tentant tous les deux de faire balancer l’opinion publique en leur faveur respective, mais ce fut finalement Vichy qui la perdit.
  2. À cause de la censure et des interdictions allemandes, de nombreux journaux disparaissent, et plus encore voient leurs tirages baisser car ils sont utilisés par les allemands pour faire de la propagande et désinformer les français. En revanche, c’est l’occasion pour la presse clandestine en faveur de la Résistance de se développer à travers notamment Libération, Combat, l’Humanité et ainsi de suite.
  3. Le régime de Vichy, se rendant bien compte de l’importance extrême de l’opinion publique en temps de crise, a tout fait pour la contrôler à travers la propagande, ce qui n’a pourtant pas fonctionné. On en déduit que l’opinion publique peut se montrer indépendante des médias.

B. Le poids de l’audiovisuel contrôlé par l’État lors de la crise du 13 mai 1958
  1. Dans les années 1950-1960, la presse écrite déclinant et la télévision étant encore peu répandue, la radio est devenue le principal média de masse avec 70% des foyers équipés en 1950 et 90% en 1960. Néanmoins, la radio est soumise tout comme la presse a une très forte censure, en particulier les émissions et journaux hostiles à la présence française en Algérie.
  2. L’information, même si elle est censurée, est alors par conséquent relayée en direct. De Gaulle prend conscience de son importance, et s’en sert avec succès pour faire basculer l’opinion publique en sa faveur.
  3. Vers la fin des années 1960, c’est la télévision qui devient le média influençant le plus fortement l’opinion publique, ce dont les pouvoirs politiques s’aperçoivent aussitôt. Elle joue un rôle capital dans l’élection présidentielle de 1965, ce qui souligne son importance politique et pose la question de la légitimité du contrôle de la télévision par le pouvoir en place.

III La libéralisation progressive et la multiplication des médias depuis 1968

A. La crise de mai-juin 1968 : un paysage médiatique plus complexe, des médias critiqués

  1. A partir du milieu des années 1960 les médias servent de moyens de contestations. En effet, la jeunesse affirme son identité, ses valeurs et sa contestation envers les autorités traditionnelles. La classe ouvrière, les cadres et les techniciens  participent également à cette médiatisation. De manière générale ils critiquent la hiérarchie qui est jugée trop autoritaire. La triple crise sociale, politique et estudiantine a connu des interprétations contradictoires, mais le rôle des médias reste toujours aussi important.

  1. De nombreux journaux critiquent les médias et dénoncent le potentiel lien qu’il peut exister entre l’État et les médias. En effet, certains journaux ont des propos qui peuvent se rapporter à ceux des classes dominantes, au profit de la société de consommation. C’est le cas de l’essai de Guy Debord qui défend la thèse de l’aliénation de la société par le système marchand. Le 25 mai certains journaux refusent de diffuser des déclarations de dirigeants politiques. Cela entraîne une grève générale des journalistes. Les nouvelles des grèves sont écoutées par les populations grâce aux postes de radio, qui sont présents dans la plupart des foyers. Le 30 mai, Charles De Gaulle parvient à retourner l’avis public en sa faveur grâce aux médias.

  1. Après la crise le contrôle sur l’audiovisuel est renforcé. A partir de 1974, Valéry Giscard d’Estaing supprime l’ORTF et le ministère de l’information. Dans la fin des années 70 le nombre de “radios libres” clandestines est en augmentation. Ellles sont légalisées par la gauche en 1981. La crise de mai 1968 a donc ouvert la voie à une diversification et à une libéralisation des médias.

B. L’émergence d’une démocratie d’opinion depuis les années 1990
           
  1. L’apparition d’internet dans les années 1990 est une véritable révolution qui redessine les médias et l’information.Le World Wide Web, invention de l’anglais Tim Berners-Lee, est officiellement lancé en 1992. Le web est une application d’internet qui permet aux utilisateurs de naviguer sur des millions de pages et d’ainsi avoir accès à l’actualité en quelques clics. Le web a permis de décupler la vitesse de transmission de l’information. En effet, les personnes ayant accès à internet peuvent être au courant des évènements marquants très rapidement car l’information se propage à une vitesse extraordinaire sur internet. Il existe également une vrai pluralité d’information qui permet à l’utilisateur d’avoir son propre opinion.

  1. La révolution du web dans le domaine des médias et de l’information s’illustre par l’apparition des réseaux sociaux. Ces plateformes ont modifié la manière de communiquer et de prendre en compte l’information. Mark Zuckerberg crée Facebook en 2004. Twitter apparaît en 2006. Les réseaux sociaux relaient de manière quasi instantanée les faits marquants. Le grands nombres d’utilisateurs permet de voir des points de vues divergents sur l’actualité. Facebook, par exemple, comptait 1,52 milliards d’utilisateurs en 2018.

  1. Mais les réseaux sociaux possède des limites. On observe des dérives fréquentes. Les Fake news par exemple sont aujourd’hui un véritable fléau. L’homme politique britannique Boris Johnson a utilisé des mensonges pour sa campagne défendant le Brexit en 2016. Des éléments qui ont penché dans la balance et qui ont convaincu une majorité de votants à vouloir sortir de l’euro. L’information peut également être manipulée comme lors de la campagne électorale américaine en 2016. Enfin, il faut savoir que  plus de 4,2 milliards d’êtres humains ( soit 60% de la population ), n’ont pas accès à internet